Plus de 60 ONG et organisations de la société civile à travers le monde ont signé à ce jour la lettre ouverte Il est temps d'agir. Initiée par ACTED, Action contre la Faim, Amel, CARE France, la Croix-Rouge française, GNDR et Handicap International, la lettre a été remise ce matin à Laurent Fabius, hôte de la COP21 qui aura lieu à Paris à partir du 30 novembre.

L'association CARE fait partie des 60 ONG qui ont remis une lettre ouverte sur le climat à Laurent Fabius.
F. de la Mure/MAEDI

Ce mardi 9 septembre s'est tenue la conférence « Dérèglements climatiques et crises humanitaires : comprendre et agir », co-organisée par Action contre la Faim, CARE France, le Centre de crise et avec le soutien du ministère des Affaires étrangères et du développement international et de l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS). En clôture de la conférence, les organisations de la société civile ont fait état de leurs constats et préoccupations, et recommandé des solutions fondées sur leur expertise des crises humanitaires.

Le ministre des Affaires étrangères et futur hôte de la COP 21, Laurent Fabius s'est engagé à remettre la lettre ouverte Il est temps d'agir, au Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon, lors de la prochaine assemblée générale des UN à New York.

Pour toutes les organisations signataires, le mot d'ordre est clair : il faut agir aujourd'hui pour répondre aux conséquences actuelles et futures des crises humanitaires liées au dérèglement climatiques.

Stéphanie Rivoal, Présidente d'Action contre la Faim, prévient :

« Sans action concrète, directe, volontariste des Etats qui peuvent avoir un impact sur le changement climatique, sans avancée majeure, nous, acteurs humanitaires de terrain, nous ne pourrons plus faire face aux catastrophes. Nous ne pourrons plus sauver des vies, nous ne pourrons plus aider nos frères humains à ne plus mourir de faim ou de maladie. Ce ne sont plus de discours dont nous avons besoin mais bel et bien d'action. »

Selon les prévisions actuelles sur le changement climatique, près de la moitié de la population de la planète vivra dans des régions soumises à un fort stress hydrique d'ici 2030, dont 75 millions à 250 millions de personnes en Afrique.

« Ces situations sont déjà à l'origine de conflits entre les communautés. Si on ne fait rien la situation va s'aggraver. Il faut absolument limiter le réchauffement climatique à 1,5°C pour en limiter les conséquences négatives. Il est aussi urgent de financer des actions d'adaptation et de gestion durable des ressources », déclare Aurélie Ceinos, chargée de mission climat de l'ONG CARE France.

Mobilisées ensemble, les associations à l'origine de ce mouvement appellent les organisations de la société civile à les rejoindre en signant la lettre ouverte avant sa remise à Ban Ki-Moon, fin septembre.

Lettre ouverte "Il est temps d'agir" et liste des associations déjà signataires sur

Porte-parole des ONG disponibles auprès des contacts presse :