Ces femmes qui s'engagent pour défendre les droits des travailleuses domestiques
Des centaines voire des milliers de kilomètres séparent Lenny Quiroz, Emilsenn Moreno et Cleide Silva Pereira Pinto. Elles vivent respectivement en Équateur, en Colombie et au Brésil et font partie des 18 millions de travailleuses domestiques rémunérées que compte l’Amérique Latine.
Mères et cheffes de famille, elles vivent dans des zones urbaines défavorisées. Elles sont, depuis de nombreuses années, au service de familles pour lesquelles elles s’occupent des tâches ménagères.
Surtout, elles partagent toutes le même engagement : oeuvrer pour la défense des droits des travailleuses domestiques. Un rôle essentiel en Amérique Latine, région qui concentre 37 % du travail domestique mondial mais où les trois quarts des employées font encore partie de l’économie informelle, synonyme d’emplois précaires et sous-payés, sans sécurité sociale, sans horaires fixes.
A propos du projet
Femmes, dignité et travail
Avec le programme "Femmes, dignité et travail", CARE contribue à améliorer la situation des travailleuses domestiques en Équateur, en Colombie et au Brésil, en renforçant leurs organisations syndicales et représentatives.
Il vise à améliorer les connaissances de ces femmes sur
leurs droits (salaire, sécurité sociale, conditions de travail, congés,
repos…) et à consolider leurs compétences professionnelles par la formation, y compris en
gestion administrative et financière.
En effet, "Femmes, dignité et travail" a également pour
but de les soutenir dans la création d’entreprises sociales de services à
la personne, visant à mieux encadrer leurs conditions de travail et à
augmenter leurs revenus.
Ce programme est financé et soutenu par l'Agence Française de Développement et la Fondation CHANEL.
Lenny Quiroz
Secrétaire générale d'UNTHA
(Union national des travailleuses domestiques rémunérées et assimilées de l'Équateur)
Cliquez pour lire le témoignage de Lenny
"Je suis devenue leader et j’ai commencé à organiser ma communauté, à faire pression auprès du gouvernement, à faire signer des pétitions pour avoir accès à ces services.
Aujourd’hui, je suis secrétaire générale de l’Union nationale des travailleuses domestiques rémunérées et assimilées de l’Équateur (UNTHA). C’est un espace d’autonomisation qui nous permet d’exiger le respect de la loi et de prévenir la violation des droits des travailleuses domestiques."
Emilsenn Moreno
Membre fondatrice d'UTRASD
(Union des travailleuses domestiques afro-colombiennes)
Cliquez pour lire le témoignage d'Emilsenn
"Je me sens responsable de ma communauté. Je veux aider les autres avec les connaissances que je suis en train d’acquérir, pour qu’elles ne se laissent pas marcher dessus.
Cela va aider beaucoup de femmes à travailler dignement."
Cleide Silva Pereira Pinto
Directrice et membre du conseil fiscal de FENATRAD
(Fédération nationale des travailleuses domestiques du Brésil)
Cliquez pour lire le témoignage de Cleide
"Plus on apprend, plus on ouvre les yeux.
J’ai profité de la formation proposée par CARE pour faire participer d’autres femmes. J’ai pu voir le renforcement des capacités des travailleuses domestiques pendant cette formation. Huit d’entre elles ont rejoint notre syndicat.
C’est une réussite car toutes sont très engagées."