Insécurité alimentaire : une situation alarmante et des vies en danger
L’intensification des vagues de chaleurs, des catastrophes naturelles et l’aggravation de certains conflits ont impacté l’accès aux denrées alimentaires de millions de personnes en 2023. Les bouleversements climatiques comme les sécheresses détruisent les cultures et diminuent les rendements. Cette situation impacte particulièrement des pays déjà touchés par la pauvreté, où de nombreuses familles vivent de l’agriculture.
Les données du rapport publié récemment par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) montrent également que la situation a reculé de 15 ans, avec des niveaux de sous-alimentation comparables à ceux de 2008-2009. Si les tendances actuelles se poursuivent, environ 582 millions de personnes seront chroniquement sous-alimentées en 2030, dont la moitié en Afrique.
Les inégalités femmes-hommes en première ligne
L’ONU nous rappelle une triste réalité : le fardeau de la crise alimentaire mondiale n’est pas partagé de manière égale et les femmes et les filles sont les plus impactées. En 2023, elles étaient 69 millions de plus à souffrir d’insécurité alimentaire par rapport aux hommes et aux garçons.
Cet écart est lié à plusieurs facteurs :
Quand la nourriture vient à manquer, les femmes sont les premières à se priver
Les hommes et les garçons sont privilégiés dans l’accès à la nourriture au sein des familles. Les femmes et les filles doivent souvent se contenter de ce qui reste à manger.
Pourtant, leur rôle dans la production de la nourriture à l’échelle mondiale est crucial. En Afrique, par exemple, elles produisent environ 70 % de la production agricole (1), mais ne sont souvent pas en charge de la gestion des revenus et des finances de leur famille.
L’action de CARE
Dans les pays touchés par ces inégalités, nos équipes locales soutiennent par exemple l’accès à la propriété des terres pour les femmes. Nous menons également des actions de sensibilisation des femmes et des hommes à l’égalité des genres, notamment au sein du couple et sensibilisons les femmes à leurs droits.
Les crises humanitaires touchent plus fortement les femmes et les filles
Le changement climatique accroit les discriminations sexistes. Lorsqu’une catastrophe naturelle survient, les femmes sont les plus impactées. En période de conflit également, les inégalités s’accroissent. À Gaza par exemple, 70% des victimes de la guerre sont des femmes et des enfants (2).
Elles font face à de nombreux obstacles dans l’accès à la nourriture et sont particulièrement exposées aux violences sexuelles. Alors qu’elles luttent déjà pour leur survie, elles portent souvent la charge de prendre soin de leurs enfants. Le peu de ressources et de denrées alimentaires auxquelles elles ont accès est utilisé en priorité pour subvenir à leurs besoins.
L’action de CARE
Nous apportons une aide humanitaire et alimentaire d’urgence et distribuons du matériel de première nécessité aux populations civiles qui ont tout perdu, particulièrement aux femmes et aux filles.
Les femmes n'ont pas accès aux mêmes opportunités économiques que les hommes
Lorsqu’elles sont privées d’école ou sont mariées de force, les filles n’ont pas les moyens de construire leur avenir et d’accéder à l’emploi. Adultes, elles dépendent alors souvent de leur mari, qui subvient aux besoins de la famille et gère les finances.
Dans trop de pays, elles font également face à de nombreuses discriminations sexistes sur le marché du travail ; beaucoup n’ont pas la possibilité d’emprunter de l’argent pour lancer ou développer leur entreprise et être indépendantes.
Sources :
(1) FAO, 2020.
(2) Unicef, 2024.
L’action de CARE
Dans plus de 100 pays, nos équipes soutiennent les droits des enfants et l’accès à l’éducation pour les filles et luttent contre les mariages forcés. En parallèle, nous nous mobilisons contre les inégalités économiques et menons des projets d’accompagnement des femmes vers l’entreprenariat.
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