Le jour où les filles ont été bannies de l’école
Les premiers jours de mars 2022, Fatima sortait encore son uniforme pour aller à l’école. Elle a malheureusement dû perdre cette habitude depuis. Car le 23 mars, les filles afghanes se sont vu refuser l’accès à leur école et ont été renvoyées chez elles. Depuis, les Afghanes n‘ont plus le droit de recevoir une éducation.
"J'ai pleuré tous les jours après avoir appris que les écoles étaient fermées pour nous. C'était un jour très sombre pour les filles. Au début, j'ai eu du mal à y croire. Je pense que nous avons toutes été choquées."
Fatima, 18 ans
Cette restriction prive toute une génération de fille et de femmes du droit à l’éducation. Actuellement, 2,5 millions de filles et de jeunes femmes afghanes d’âge scolaire ne sont pas scolarisées (1).
Source : (1) Unesco, 2023
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Des conséquences dramatiques pour la santé des femmes et les filles
« J’ai perdu espoir. Le fait de ne pas pouvoir aller à l’école a un effet négatif sur toutes les filles. Je me sens déprimée et stressée. Quand je regarde l’avenir, il est sombre. Nous souffrons chaque jour sans école. Nous avions des ambitions, mais maintenant nous nous sommes perdues » , déclare Fatima. La jeune femme voulait devenir médecin. Mais, privée de son droit à l’éducation, elle a dû abandonner son rêve.
Sans une formation médicale adéquate pour les femmes, il n’y aura pas de personnel de santé féminin formé. Or, en Afghanistan, les femmes ont culturellement besoin de femmes pour les soigner, car un homme ne peut pas le faire. L’accès à un système de santé pour les femmes et les filles ne fera qu’empirer si elles ne vont pas à l’école. Malgré cela, l’ONG CARE se mobilise pour permettre aux femmes et aux filles déscolarisées d’acquérir des compétences pour garantir leur indépendance !
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L’entrepreneuriat pour garantir l’indépendance des femmes et des filles
Fatima et sa sœur Zahra ont suivi les formations dispensées par l’ONG CARE pour apprendre comment gérer leur argent, ainsi qu’à lancer leur entreprise. Elles ont également suivi les formations de couture et de broderie, afin de pouvoir vendre leurs produits. « Depuis que les écoles sont fermées, j’ai beaucoup de temps libre. Je suis heureuse d’avoir rejoint les formations de l’association CARE. Cela m’aide à voler de mes propres ailes. J’ai appris à économiser de l’argent et à créer une entreprise. Maintenant, je fais de la broderie et j’ai retrouvé espoir » , explique Fatima. Les deux sœurs prennent le risque de vendre leurs broderies sur le marché, malgré le contexte d’insécurité dans lequel leur pays est plongé. Elles peuvent ainsi, pour le moment, subvenir aux besoins de leur famille.
Il faut toutefois que la mobilisation continue, pour permettre aux filles Afghanes de retourner à l’école !
"Mon message pour le monde est d’ouvrir les portes des écoles, afin que les filles puissent réaliser leurs rêves et que nous, les mères, puissions arrêter de pleurer."
Zainab, mère de Fatima et Zahra
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Comment l’ONG CARE aide-t-elle les femmes en Afghanistan ?
Malgré un contexte très compliqué, l’association CARE a soutenu plus de 550 000 personnes depuis l’été 2022, dont une majorité de femmes. En plus d’une aide d’urgence depuis 1961, nous soutenons l’autonomisation sociale et économique du pays.
Nous aidons les femmes et les filles afghanes :
- accès aux soins de santé sexuelle et reproductive,
- aide aux femmes victimes de violences,
- soutien économique aux familles dirigées par des femmes,
- soutien d’associations de femmes, notamment dans le domaine de l’agriculture,
- soutien à l’éducation des filles.
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