L’impact de la précarité menstruelle sur la vie des femmes
Dans de nombreux pays, la question de l’hygiène menstruelle est entourée de tabous culturels et de préjugés sexistes (honte, fausses croyances autour des règles…). La vie et les droits de millions de femmes sont impactés. Les équipes de CARE, qui agissent dans plus de 100 pays, le constatent quotidiennement.
« Le manque de serviettes hygiéniques a été un véritable désastre dans ma communauté, tant au niveau de la vie intime des femmes que de leur rôle dans la collectivité. »
Mya, survivante de violences conjugales au Myanmar
La précarité menstruelle empêche chaque jour des milliers de filles d’aller à l’école et les femmes de travailler, pour subvenir aux besoins de leurs familles ou gagner leur indépendance financière. Les protections menstruelles de fortune, moins efficaces, présentent des risques pour leur santé. Imaginez les infections provoquées par l’utilisation de draps, de journaux ou de boue séchée.
Oui, mais les protections menstruelles jetables sont-elles pour autant la solution ?
Non, car elles coûtent cher : en Somalie par exemple, les femmes dépensent entre 3 et 13 % de leur revenu pour les serviettes hygiéniques, contre 0,25% aux États-Unis ou au Royaume-Uni.
De plus, les conséquences pour l’environnement et la santé peuvent être désastreuses. » Les tampons à usage unique sont souvent jetés dehors et emportés par l’eau de pluie. Ils peuvent contaminer les sources d’eau potable et l’eau issue des puits qui est utilisée pour la consommation, » explique Mama Halimo.
L’accès à des protections réutilisables permet aux familles de faire des économies
Pour lutter contre la pauvreté menstruelle, CARE forme des couturières en Somalie, en Ethiopie et à Madagascar à la confection de serviettes hygiéniques réutilisables. Mais ce n’est pas tout ! Nos équipes leur achètent ensuite leurs créations et les distribuent gratuitement aux filles dans les écoles. En tout, ce sont plus de 100 villages à Madagascar et 20 villages en Somalie qui bénéficieront du projet, soit plusieurs milliers de femmes et de filles !
« Nous dépensons moins d’argent [pour les protections périodiques] , tout en donnant à nos filles ce dont elles ont besoin », confirme Tahiana Christian Rakotonirina, père de famille à Madagascar.
Les couturières formées sortent de la pauvreté grâce à l'entreprenariat
En plus de faire économiser de l’argent à des milliers de familles, ce projet permet aux couturières formées de développer une nouvelle source de revenu.
« Je vends désormais près de 40 serviettes menstruelles par mois aux filles et aux femmes de notre village, mais aussi aux personnes de passage. Ça se passe tellement bien que mon mari m’aide désormais à les fabriquer », explique Raivo, 57 ans, couturière à Madagascar.
Mais la grande fierté de Raivo, c’est de pouvoir offrir de meilleures conditions de vie à sa famille.
« J'ai réussi à rénover ma maison et je suis désormais à la tête d'une petite entreprise composée de 2 couturières. Ce nouveau revenu me permet de financer les études de mes enfants. »
Raivo, couturière soutenue par l’ONG CARE à Madagascar
Notre impact à long terme pour lutter contre la pauvreté et les inégalités
Depuis plus de 75 ans, nous constatons chaque jour le pouvoir du soutien aux femmes telles que Raiva, Maminiaina ou Mama Halimo. Les aider et défendre leurs droits, c’est aider toute leurs communautés, mais aussi les générations futures. C’est là l’essence de la solidarité internationale : améliorer les conditions de vie sur le long terme en donnant à des millions de personnes les clés pour sortir de la pauvreté, défendre leurs droits et construire un avenir meilleur.
Sans vos dons, rien ne serait possible. Rejoignez-nous !
40 €
10 € après réduction fiscale
Vous fournissez par exemple à 10 filles des protections périodiques réutilisables à Madagascar.
275 €
70 € après réduction fiscale
Vous contribuez par exemple à former une couturière à la fabrication de serviettes réutilisables.
1800 €
450 € après réduction fiscale
Vous contribuez par exemple à la construction de toilettes et d'un accès à l'eau dans les écoles.
L'action de CARE contre le tabou des règles
Une femme a ses règles en moyenne entre 2 555 et 3000 jours dans sa vie, soit plus de 8 ans au total ! Pourtant, le tabou des règles est l’une des formes de discriminations les plus répandues dans le monde. Pour de trop de femmes et de filles, avoir ses règles peut être synonyme de précarité, de honte, de risques pour la santé, ou même de déscolarisation.
Grâce à ses 75 années d’expertise, l’ONG CARE lutte contre la précarité menstruelle et pour les droits des femmes et des filles via plusieurs actions durables :
- Sensibilisation des femmes, des filles, mais aussi des hommes au sujet des menstruations et à l’hygiène menstruelle.
- Lutte contre la précarité menstruelle : distribution de protections et formation à la fabrication de protections périodiques réutilisables.
- Construction de toilettes et de points d’eau dans les villages et les écoles afin de permettre aux femmes et aux filles de vivre leurs règles dignement.
En savoir plus
- 2 décembre 2024
Myanmar. De victime de violences, Mya est devenue militante pour les droits des femmes
