1. Qu’est-ce que l’agroécologie ?
L’agroécologie est une approche de l’agriculture qui promeut des systèmes alimentaires plus durables et plus respectueux de l’environnement, des ressources naturelles et des humains. Elle est l’une des voies pour sortir de la pauvreté des agriculteurs et agricultrices qui souhaitent se tourner vers cette pratique.
Par qui est-elle pratiquée ? Par des agriculteurs et agricultrices travaillant à l’échelle familiale à travers le monde, par des mouvements en faveur de la durabilité, et même par certains pays (Brésil, Cuba, Costa Rica, …) qui l’ont intégrée à leurs politiques publiques.
2. L’agroécologie, une agriculture respectueuse des humains
Comment l’agroécologie peut-elle réduire les inégalités ? Les agriculteurs et agricultrices sont au cœur du système de production agroécologique. Il leur permet de se réapproprier les savoirs et les pratiques agricoles, et leur propose des solutions économiquement viables et plus rémunératrices. Comment ? En aidant les agriculteurs et agricultrices à diversifier les sources de revenus et d’alimentation, en accroissant leurs récoltes. En les aidant aussi à être moins dépendants des groupes agro-industriels et en cultivant leurs propres semences et en produisant des engrais ou pesticides non chimiques, mais naturels.
3 des piliers de l’agroécologie visent à lutter contre les inégalités (1) :
- La dignité, inclusion, équité et justice, pour améliorer les moyens d’existence et le bien-être des paysans et paysannes et les aider à affronter les conséquences du réchauffement climatique. L’agroécologie accorde aussi une place centrale aux droits des femmes, des jeunes et des peuples autochtones.
- Le partage, pour imaginer des solutions locales avec les paysans et créer, à leurs côtés, des systèmes alimentaires et agricoles durable.
- Le lien social, pour inspirer les leaders du monde entier et développer durablement nos sociétés.
3. L’agroécologie, une agriculture respectueuse de la nature
En quoi l’agroécologie prend-elle soin de notre planète ? L’agroécologie s’adapte aux milieux naturels pour en tirer le meilleur parti possible. L’agroécologie poursuit l’efficience : produire plus avec moins de ressources et promeut le recyclage afin de réduire les coûts économiques et environnementaux de la production agricole.
En ce sens, l’agroécologie est plus efficace que les grands systèmes agricoles industriels qui sont responsables d’une déforestation massive, de pénuries d’eau, d’une perte de biodiversité, d’un épuisement des sols et d’importantes émissions de gaz à effets de serre.
L’agroécologie s’adapte aux milieux naturels pour en tirer le meilleur parti possible.
Concrètement, qu’est-ce que ça veut dire ? Voici quelques exemples concrets d’agroécologie :
- L’agroécologie n’utilise aucun produit chimique : elle tire parti de la biodiversité, tout en la préservant. Par exemple, les déchets solides domestiques et agricoles sont utilisés afin de créer des engrais organiques à partir de résidus de culture et du fumier (compost et humus de vers de terre).
- Un autre moyen de protéger la nature est aussi de privilégier la diversité des types de culture et d’espèces animales. Pourquoi privilégier la polyculture plutôt que la monoculture ? L’exploitation de plusieurs types de plantes permet d’améliorer la fertilité des sols et limiter l’apport d’engrais en diversifiant les nutriments qui retournent aux sols, évitant par-là même leur épuisement. Elle permet également de réduire l’apport d’engrais par rapport à une monoculture, en développant une synergie et une complémentarité entre les espèces animales et végétales exploitées. Enfin, un bon rendement est garanti, car les plantes cultuvées n’ont pas toutes les mêmes caractéristiques et fragilités face aux variations des conditions météorologiques. D’ailleurs l’agroécologie encourage aussi l’utilisation de variétés traditionnelles et locales qui sont souvent plus résistantes face au changement climatique. Il y a ainsi une meilleure gestion des risques grâce à la diversification.
- Un autre exemple ? La pratique agroécologique peut limiter le dessèchement des sols causé par le changement climatique et soutient la promotion de la biodiversité. Comment ? grâce par exemple à une couverture végétale permanente. L’intégration d’éléments semi-naturels comme les haies et les bandes fleuries favorise également la présence de pollinisateurs et d’auxiliaires bénéfiques pour les cultures. De plus, le choix judicieux des espèces cultivées contribue à renforcer les fonctions écologiques, par exemple en limitant la croissance des mauvaises herbes ou en enrichissant le sol en azote grâce aux légumineuses.
Ces principes nous invitent aujourd’hui à repenser nos systèmes agricoles et alimentaires.
Découvrez un tour du monde des astuces utilisées par les agricultrices face au changement climatique
4. L'impact de l'agroécologie : peut-elle nourrir des millions de personnes supplémentaires ?
Oui ! L’agroécologie s’attaque aux causes profondes de la faim en transformant les systèmes alimentaires et agricoles au niveau local. Elle s’adapte à chaque communauté, pour favoriser des régimes alimentaires sains et diversifiés.
Contrairement aux systèmes agricoles industriels qui s’ils fournissent aujourd’hui de grandes quantités d’aliments sur les marchés mondiaux, détruisent aussi nos écosystèmes et sont incapables de résoudre la faim et l’extrême pauvreté. Car ces systèmes ne promeuvent pas un juste partage des productions agricoles et n’ont pas les clés pour répondre aux impacts du réchauffement climatique qui met en danger les rendements agricoles.
Entre 691 millions et 783 millions de personnes ont souffert de la faim en 2022. (2)
Parce qu’elle propose une approche unique pour résoudre des problèmes locaux grâce à des solutions adaptées à chaque contexte, l’agroécologie est une chance qui peut nous permettre de répondre à la forte hausse de nos besoins alimentaires, lutter contre le changement climatique, tout en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte.
Ces solutions associent la science et les savoirs traditionnels des producteurs locaux. Elles accroissent significativement la productivité, la résistance des cultures et renforcent l’autonomie des paysans. Ils peuvent ainsi nourrir leur famille avec une alimentation locale, de saison, plus diversifiée et de meilleure qualité. C’est pourquoi l’ONG CARE soutient cette pratique et y forme des agriculteurs et agricultrices.
Lire aussi : lutter contre la faim dans le monde
Un exemple concret : Tribeni a suivi des cours d’agroécologie en Inde
Consciente de la chance immense que représente l’agroécologie pour des millions de personnes, l’ONG CARE accompagne les paysans et paysannes pour imaginer et créer, à leurs côtés, de nouvelles pratiques agricoles.
Tribeni et sa famille vivent dans le district de Kalahandi, une région frappée par l’extrême pauvreté. Son mari avait commencé à travailler ses terres, mais le petit lopin de terre ne produisait pas assez pour nourrir sa famille. Ce n’est désormais plus un problème.
"Au départ, je me suis demandée comment ce petit nombre de graines donné par CARE pourrait répondre aux besoins de ma famille. Puis j’ai dédié tout mon temps libre à notre potager. Je n'aurais jamais pensé qu'un si petit effort puisse avoir un impact si énorme pour ma famille."
Tribeni, en Inde
Grâce au soutien de CARE, Tribeni a planté du kosala, des épinards, de la coriandre, du radis, du chou, des carottes et des pois verts. Aujourd’hui, non seulement son potager nourrit sa famille avec des aliments varies et riches en nutriments, mais elle a fait augmenter les revenus de sa famille en en vendant le surplus. Sa réussite est telle qu’elle a incité ses voisins à suivre ses traces, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et nutritionnelle de son village.
Sources : (1) FAO - Les 10 éléments de l’agroécologie ; (2) FAO - L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde 2023
30 €
7.5 € après réduction fiscale
Avec un don de 30€/mois, vous fournissez par exemple des graines et les moyens pour créer un potager. C’est toute une famille qui peut manger à sa faim.
20 €
5 € après réduction fiscale
Avec un don de 20€/mois, vous permettez par exemple à 2 femmes d’être formées pour lancer une entreprise. Vous leur permettez de sortir de la pauvreté.
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50 € après réduction fiscale
Vous nous permettez par exemple de financer une chèvre à 4 familles pour lancer leur petit élevage.
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