Mahmoud, Syrien de 19 ans, a fui son pays avec sa famille après avoir été blessé par l’explosion d’un missile. Actuellement au camp de transit d’Opotovac en Croatie, il a besoin de soins médicaux. CARE aide les réfugiés dans les Balkans, en soutenant notamment ceux qui ont besoin d’une assistance médicale.
“C’est un miracle que je sois encore en vie”
Pendant les cinq premières années du conflit syrien, malgré les bombardements aériens et les combats quasi-quotidiens, Mahmoud a continué ses études en médecine à Alep.
Il y a moins d’un mois, il a été gravement blessé par l’explosion d’un missile à l’extérieur de la pharmacie où il était en stage :
« C’est un miracle que je sois encore en vie. J’ai reçu des fragments de missile à plusieurs endroits du corps : ils ont perforé ma jambe, mes bras et même ma tête, ce qui a causé une hémorragie interne. J’ai aussi eu la jambe droite cassée », explique-t-il.
Les médecins en Syrie ont réussi à retirer la plupart des fragments et apporté les premiers soins à sa jambe.
Ce moment a été décisif pour Rasheen, le père de Mahmoud. Jusque-là, il avait refusé de déraciner sa famille de Syrie, le seul pays qu’il connaissait. Il ne savait d’ailleurs pas où aller, ni ce qu’il pourrait y trouver.
Mahmoud, ému, raconte : « mon père m’a fait une promesse. Il a juré sur sa vie qu’il ferait tout pour me sortir du pays. »
Une absence d’assistance médicale
Mahmoud et sa famille viennent d’arriver en Croatie, dans les Balkans. Ils doivent encore traverser trois pays avant d’atteindre l’Allemagne, où ils espèrent faire soigner Mahmoud.
Il a besoin d’une intervention chirurgicale en urgence, selon les médecins qui l’ont ausculté lors de leur passage en Grèce. Chaque heure qui passe sans assistance médicale est source d’angoisse pour Mahmoud et sa famille. Or, sur le chemin vers l’Europe, les réfugiés n’ont qu’un accès très limité à des soins médicaux.
Le voyage, qui a duré 18 jours, a fortement affaibli Mahmoud qui se déplace avec des béquilles :
« J’ai beaucoup souffert pour arriver jusqu’en Turquie. Il pleuvait et nous devions gravir des passages montagneux. J’ai dû marcher pendant 24h. »
CARE soutient les réfugiés
Nos équipes ont rencontré Mahmoud dans le camp d’Otopovac, un point de passage où les réfugiés restent peu de temps. Il est donc difficile de leur fournir une aide plus substantielle.
Cependant, nos équipes soutiennent les personnes ayant besoin d’une aide spécifique, comme Mahmoud. CARE tente de leur donner la priorité lors de l’enregistrement au centre d’accueil, la distribution de colis ou l’embarquement de bus pour continuer leur voyage.
L'action de CARE dans les Balkans
Depuis le mois d’août, CARE est venu en aide à plus de 7 000 réfugiés dans cette région en distribuant des colis d’urgence (contenant de la nourriture, de l’eau et des produits d’hygiène). CARE installe également des points d’accès internet afin de permettre aux réfugiés de rester en contact avec les membres de leur famille restés en Syrie.