Depuis près de trois ans, la violence est le quotidien des Rohingyas au Myanmar. Des centaines de milliers de familles ont fui leur pays pour trouver refuge au Bangladesh, où elles vivent dans des conditions très difficiles. CARE est présente depuis le début de la crise pour leur apporter son soutien.
Tout est à reconstruire pour ces familles qui ont tout perdu
Ils sont aujourd’hui plus de 900 000 à avoir fui les violences et les exactions au Myanmar. Pendant des jours, des familles marchent à travers les montagnes et la jungle pour atteindre la frontière avec le Bangladesh. Réfugiés dans des camps, nombre d'entre eux ont subi de graves traumatismes suite aux attaques perpétrées contre leurs villages. Dans le camp de Cox’s Bazar au sud-est du pays, la concentration de réfugiés y est maintenant parmi les plus importantes au monde.
« J’ai vu des gens mourir autour de moi. Dans mon village, ils nous ont torturés, ont pris nos enfants et ont incendié nos maisons », explique Nur-e-jannat, 35 ans.
« Quand nous avons fui, nous ne pouvions rien emporter avec nous », ajoute Shahjahan, 18 ans.
Nos équipes sont mobilisées depuis le début de la crise
Depuis près de trois ans, CARE travaille dans les camps de réfugiés au Bangladesh et fourni de l’aide à près de 200 000 personnes, à travers des abris d’urgence, un soutien médical, de l’eau potable, des installations d’assainissement (construction et entretien de latrines), des kits d’hygiène pour les femmes et les filles, et d’autres services de secours. L’accent est également mis sur la cohésion entre les communautés bangladaises et les populations réfugiées, ainsi que sur la préparation aux catastrophes naturelles qui menacent les camps : cyclones, inondations, notamment en période de mousson.
Nos équipes apportent une attention toute particulière aux femmes et aux filles, vulnérables aux violences sexuelles. Beaucoup d’entre elles en ont été victimes dans leur pays d’origine, et le risque est encore présent dans le camp de réfugiés. C’est pourquoi CARE les sensibilise à leurs droits, leur apporte un soutien psychologique et médical et met en place des programmes de lutte contre les violences au sein du camp.
« Nous ne pensions pas avoir être autant soutenus en arrivant ici. Nous voulions simplement sauver nos vies. Mais je me sens en confiance dans le centre pour femmes. Parler avec elles me redonne de l’espoir », affirme Nur-e-jannat.
Malgré les victoires du quotidien, la situation reste préoccupante dans les camps. Nos équipes continuerons leur action sur le terrain, grâce à votre soutien.