Ces vagues de chaleurs risquent de devenir la norme à l'avenir
Ce n’est bien sûr pas la première fois que nous connaissons ce genre de canicule, mais ce qui a changé, c’est leur fréquence, leur intensité et leur durée. Cela est du au dérèglement climatique, causé par les émissions de gaz à effet de serre découlant des activités humaines. Cette semaine, nous allons connaitre la 4ème vague de chaleur en à peine 2 mois. Cette répétition de vagues de chaleur risque de constituer la norme à l’avenir : des étés plus longs, plus chauds et plus meurtriers. Les sept dernières années ont été les années les plus chaudes jamais enregistrées sur le globe. Si l’inaction climatique perdure, nous sommes probablement en train de vivre un des étés les plus frais du reste de notre vie.
En effet, le consensus scientifique est clair : chaque dixième de degré de réchauffement supplémentaire aura des impacts de plus en plus graves : les vagues de chaleur se multiplient rapidement et entraînent des « risques en cascades ». Au-delà de 35°C par exemple, les forêts ne nous rafraichissent plus mais peuvent rapidement s’enflammer. Et les incendies augmentent la température dans l’air et rejettent du gaz à effet de serre. ème
L'Europe particulièrement touchée
La France est déjà affectée par 4 dangers climatiques selon les scientifiques du GIEC : les vagues de chaleur, la diminution des rendements agricoles, les pénuries d’eau et les inondations. La sécheresse par exemple coûte déjà 1,2 milliard d’€ par an à la France, dû aux pertes agricoles, aux perturbations de la production et à la distribution d’énergie.
Une étude récente révèle que l’Europe de l’Ouest est l’une des régions les plus touchées par les canicules depuis une quarantaine d’années. Et dans les territoires ultra-marins, les impacts sont encore plus marqués et les risques plus élevés. Les événements extrêmes (vagues de chaleur, cyclones…) sont de plus en plus fréquents et intenses et la montée des eaux menace fortement les habitats.
Mourir de chaud n'est plus qu'une expression
Et au-delà, c’est le monde entier qui est touché avec pour certains pays des conséquences bien plus gaves : en Inde ou au Pakistan où la chaleur et le taux d’humidité ont ce printemps dépassé le seuil limite de survie. Dans ces pays où une majorité de personnes travaille à l’extérieur, mourir de chaud n’est plus une expression.
Plus de la moitié de l’Humanité (3,3 à 3,6 milliards de personnes) « vit dans des contextes très vulnérables au changement climatique ». Le nombre des catastrophes liées au climat devrait passer à 560 par an – soit 1,5 par jour – d’ici à 2030 (contre 400 en 2015) estime le bureau des Nations unies pour les risques de catastrophes. Ce n’est plus le temps des grands discours, les Etats doivent agir vite pour inverser la tendance.
L'action de CARE contre le changement climatique
Les équipes de CARE agissent partout où le changement climatique bouleverse des millions de vies et aggravent les inégalités. Dans de nombreux pays – comme en Somalie, au Bangladesh, à Madagascar, au Guatemala :
- nous apportons une aide d’urgence pour les populations touchées par les catastrophes naturelles
- et renforçons leurs capacités à s’adapter aux impacts climatiques sur le long terme, grâce à des techniques agricoles résilientes par exemple.
- Nous portons la voix des populations que nous soutenons au sein des conférences internationales sur le climat afin que les gouvernements agissent contre le changement climatique.
Nous portons une attention particulière aux femmes et aux filles, qui en subissent les répercussions les plus importantes. Elles sont souvent privées d’école par manque de moyens, chargées de marcher toujours plus loin pour trouver de l’eau potable ou en première ligne lorsqu’il faut se priver de nourriture pour leurs familles.
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