Dérèglement climatique : « Une planète au bord du gouffre » en 2024 selon l’ONU
Canicules et sécheresses s’intensifient
Si 2023 avait battu des records de températures, l’année 2024 ne semble pas échapper à la règle : le mois de juin a été le plus chaud jamais enregistré dans le monde et le 22 juillet la journée la plus chaude depuis plus de 100 000 ans (1).
De fortes canicules ont touché la Chine, l’Inde, le Mexique, la Grèce, ou encore l’Arabie saoudite. L’Amazonie, poumon de la planète, subit également une vague de sécheresses.
Ces 12 derniers mois, la température à l’échelle mondiale est en moyenne plus haute de 1,64°C degrés par rapport au à l’ère préindustrielle (2). Ce chiffre peut paraitre faible, mais les impacts d’une telle augmentation se font déjà sentir sur la planète : acidification et hausse du niveau des océans et des mers, accélération de la fonte des glaces, vagues de chaleurs marines, etc.
Des inondations et des catastrophes naturelles dans plusieurs régions du monde
Et ces bouleversements ne sont pas sans conséquence. Alors même que des vagues de chaleur frappent de plein fouet plusieurs pays, des inondations et des pluies torrentielles ont simultanément ravagé de nombreuses régions du monde : c’est le cas au sud du Brésil, en Indonésie, au Kenya, ou encore au Bangladesh.
Au Pakistan, des centaines de personnes ont dû quitter leur foyer suite à des inondations causées par la fonte des glaciers et des nappes glaciaires.
Un dérèglement climatique qui touche surtout les populations les plus pauvres
Les conséquences pour les millions de personnes impactées sont alarmantes. Aux États-Unis, les catastrophes naturelles ont déplacé 2,5 millions de personnes en 2023.(3)
Dans les régions déjà touchées par la pauvreté, où de nombreuses familles vivent de l’agriculture, la situation est encore plus grave. Les effets néfastes du changement climatique menacent leurs rendements et aggravent par conséquent l’insécurité alimentaire et la malnutrition.
Au sud du continent africain, la Zambie, le Zimbabwe et le Malawi ont déclaré l’état de catastrophe suite à des sécheresses faisant craindre l’arrivée de la famine.
Les catastrophes naturelles les plus violentes et les crises alimentaires créent des déplacements de populations parfois massifs et accroissent les inégalités sexistes : lorsque la nourriture vient à manquer, les femmes sont par exemple les premières à se priver.
Les États doivent se mobiliser face à l’urgence climatique
Accentués par le phénomène El Niño en 2023, ces bouleversements sont en grande partie causés par l’activité humaine et les émissions de gaz à effet de serre, selon la communauté scientifique. Depuis plusieurs décennies, les associations humanitaires comme CARE ne cessent de lancer l’alerte. Pourtant, les États ne prennent pas la mesure de l’urgence. Lors de la COP28 qui s’est tenue en décembre dernier à Dubaï, les mesures adoptées sont restées insuffisantes.
Pire encore, même si tous les États faisaient ce sur quoi ils se sont engagés, le monde est sur une trajectoire de réchauffement catastrophique qui pourrait atteindre jusqu’à 2,9°C d’ici 2100, a alerté l’ONU (4). C’est bien au-delà de la limite de +1,5°C préconisée par les scientifiques pour éviter une catastrophe climatique et sur laquelle les États s’étaient engagés en 2015 dans le cadre de l’Accord de Paris.
Nos demandes
Pourtant, des solutions existent : respect des engagements des États les plus pollueurs à baisser les émissions de CO2, taxe pour les industries supers-pollueuses du pétrole, du gaz et du charbon, sortie totale et rapide de toutes les énergies fossiles, hausse de l’aide à l’adaptation pour les populations les plus impactées (Fonds pertes et dommages).
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Sources :
(1) Observatoire européen Copernicus, juillet 2024.
(2) Ibid.
(3) Census Bureau, 2023
(4) France Info, 2023.
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- CARE soutient des projets de réduction des risques de catastrophes naturelles et climatiques (renforcement des bâtiments, plans d’évacuation, stockage de nourriture…) et fournit une aide humanitaire d’urgence aux populations lorsqu’une catastrophe survient.
- Nous aidons les populations les plus impactées et notamment les agriculteurs et agricultrices à s’adapter face aux dérèglements grâce à des solutions simples comme l’agroécologie.
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