Les femmes sont les plus affectées par les dérèglements climatiques. Découvrez l'approche de CARE afin de réduire leur vulnérabilité et les inclure dans la lutte contre le changement climatique
Face au changement climatique, une inégalité de genre
L'association CARE dresse aujourd'hui un constat alarmant : les dérèglements climatiques créent une double injustice.
- D'une part, les effets du changement climatique touchent plus lourdement les populations pauvres.
- D'autre part, le genre est un facteur décisif en termes de capacité à faire face aux conséquences du changement climatique.
Les femmes sont plus vulnérables aux impacts du changement climatique
En milieu rural, après des évènements climatiques extrêmes (fortes pluies, inondations, sécheresse), beaucoup de femmes voient leur revenu et leurs conditions de vie se dégrader : accès à l'eau limité, insécurité alimentaire ou encore baisse de la production de la production agricole.
« Contrairement aux hommes, les femmes n'ont souvent pas les outils pour se protéger contre ces évènements climatiques», déplore Marina Ogier, responsable des programmes Amérique Latine/Centrale et Caraïbes chez CARE France. « Un meilleur accès à l'information et à la vulgarisation agricole leur permettrait d'augmenter leur capacité d'adaptation à ces nouvelles conditions.»
Comment renforcer les capacités d'adaptation des femmes ?
Afin d'apporter une réponse plus égalitaire aux enjeux du changement climatique, il faut travailler avec les femmes, les impliquer dans les processus de décision et renforcer leurs capacités d'adaptation.
L'action de CARE au Cameroun
CARE a placé les femmes au cœur de plusieurs projets d'adaptation et de prévention des risques de catastrophes naturelles. C'est notamment le cas du projet « Résofemmes » au Cameroun :
« CARE a aidé 240 femmes à créer un réseau d'épargne et crédit solidaire au sein de leur communauté.Cela leur permet d'économiser afin de renforcer et diversifier leurs activités. Aujourd'hui, elles peuvent amortir les chocs en cas de mauvaise récolte.
Aussi, grâce à un système d'alertes précoces, elles sont à même de réagir plus rapidement face aux aléas climatiques et à leurs impacts », explique Marina Ogier
L'action de CARE en Equateur
CARE agit également en Equateur auprès des femmes chefs d'exploitation en milieu agricole. L'initiative« Mas Mujeres » vise à autonomiser ces femmes en promouvant le développement d'activités génératrices de revenu et en leur assurant un accès aux marchés locaux et nationaux.
« Les nouvelles filières créées donnent aux femmes une meilleure assise économique : c'est ainsi qu'elles peuvent devenir plus résilientes », explique Marina Ogier.
L'implication de l'ensemble des communautés
Pour que ces actions fonctionnent, il faut un engagement global des communautés bénéficiaires. C'est pourquoi CARE veille à impliquer les hommes dans ces programmes, notamment en favorisant l'évolution des normes sociales vers plus d'égalité.