Après 5 ans de guerre en Syrie, la situation humanitaire des populations civiles est désastreuse. 18 millions de personnes sont affectées par la crise syrienne (soit les personnes ayant besoin d'une aide humanitaire en Syrie et les personnes réfugiées ayant fui le pays). CARE s’engage pour aider les populations syriennes. Découvrez, en photos, notre action sur le terrain.
Syrie : une catastrophe humanitaire
Cette année a été la pire pour la population syrienne : les parties belligérantes ont continué à semer le chaos visant les populations et infrastructures civiles et ont multiplié les sièges de villes. L’apport d’une aide humanitaire est de plus en plus compliqué. 13,5 millions de personnes ont actuellement besoin d’une aide d’urgence,
La situation dans les pays voisins est également précaire. 4,6 millions de personnes ont fui la Syrie dans la précipitation. La plupart se retrouvent aujourd’hui sans ressources ou accès aux services de santé ou scolaires pour les plus jeunes.
CARE a déjà fourni une aide humanitaire à plus d'1,2 million de personnes : populations en Syrie, réfugiés syriens et communautés hôtes en Jordanie, Turquie ou au Liban.
CARE distribue de la nourriture.
En Syrie, 8,7 millions de personnes ont besoin d’un soutien alimentaire d’urgence. Les parties au conflit utilisent la faim comme arme de guerre, notamment dans les zones assiégées.
« Certains produits alimentaires sont devenus rares, les prix ont augmenté de façon astronomique. Nous avons fini les réserves pour l’hiver. Les températures négatives ont détruit toutes les récoltes. Nous n’avons plus à manger, à peine de quoi faire un repas par jour », témoigne un Syrien.
« Je travaille de 5 heures du matin à 4 heures de l’après-midi, cinq jours par semaine, dans une ferme. Le travail est très dur. Je travaille comme une esclave. Pourtant, l’argent que je gagne n’est pas suffisant et nous ne mangeons que deux repas par jour », explique Saana, réfugiée en Jordanie.
CARE distribue des biens de première nécessité.
La plupart des réfugiés syriens ont fui dans la précipitation et n'ont pu emporter aucun de leurs biens. Pour les aider, CARE distribue des vêtements, des matelas, des kits de cuisine.
L’hiver est très rigoureux au Moyen-Orient. CARE distribue des moyens de chauffage (bois en Syrie, fuel et chauffage en Jordanie) et des kits d’hiver qui comprennent notamment des vêtements chauds et des couvertures.
CARE soutient les capacités de résilience des populations.
Cinq ans après le début du conflit, les sources de revenus des familles syriennes ont sévèrement diminué. Dans le sud de la Syrie par exemple, près de 70 % des travailleurs dépendaient du secteur agricole il y a cinq ans, aujourd’hui ils ne sont plus que 10 %. De nombreuses familles ont épuisé leurs économies alors que les prix du quotidien ont considérablement augmenté. Toujours dans le sud, l’eau est aujourd’hui 10 fois plus chère qu’il y a cinq ans.
Afin de renforcer les capacités de résilience des populations, CARE soutient l’économie locale et le secteur agricole dans les zones les moins affectées par les combats.
CARE assure des formations professionnelles
Au Liban, beaucoup de réfugiés vivent dans une situation précaire et n'ont aucun moyen de subsistance durable. Après avoir identifié les besoins du marché local, CARE a mis en place une formation en pâtisserie à destination de jeunes défavorisés de Tripoli.
En Jordanie, CARE mène des formations professionnelles pour les réfugiés : réparation d'appareils électroniques, cours de cuisine, coiffure, etc.
CARE apporte une aide financière aux réfugiés syriens.
Beaucoup de réfugiés n’emportent avec eux que les vêtements qu’ils portent et ont grandement besoin d’aide pour subvenir à leurs besoins les plus essentiels : nourriture, eau potable et hébergement. Les soins médicaux sont devenus un luxe que beaucoup ne peuvent plus se permettre. CARE apporte une aide financière aux familles les plus vulnérables au Liban et Jordanie.
CARE informe les réfugiés sur leurs droits.
80% des réfugiés syriens vivent en dehors des camps de réfugiés. La plupart n’ont pas conscience des droits dont ils bénéficient.
Au Liban et en Jordanie, CARE a mis en place de centres d'accueil et d'orientation. Des volontaires syriens rémunérés et formés apportent une première aide d'urgence et permettent de renseigner les réfugiés.
CARE assure un soutien psychosocial aux familles de réfugiés.
Les réfugiés n'ont pas seulement besoin de nourriture ou d'un toit : ils ont aussi besoin de guérir. Ils ont fui la guerre et les souvenirs de ce qu'ils ont vu, enduré et perdu continuent de les tourmenter. Même s'ils sont aujourd'hui en sécurité, ils s'inquiètent pour leurs proches restés en Syrie et doivent survivre dans un pays étranger.
Pour permettre aux réfugiés syriens de surmonter ces difficultés, CARE propose des groupes de soutien psychosocial ainsi qu'un encadrement psychologique individuel.
« Les enfants réfugiés syriens expriment leurs sentiments à travers leur façon d'agir : certains sont silencieux, d'autres sont en colère. C'est le résultat des déplacements et des traumatismes de la guerre. Certains ont vécu dans une peur constante pendant des mois voire des années. Ce n'est pas facile de soigner ces plaies invisibles. D'autres ont aujourd'hui de grandes responsabilités. Mais sous bien d'autres aspects, les enfants réfugiés sont comme tous les autres enfants. Ils aiment jouer, chanter et dessiner. Ils sont créatifs, aiment poser des questions et découvrir de nouvelles choses », explique Hiba, bénévole pour CARE dans l'un des centres communautaires en Jordanie.
CARE mène des sensibilisations contre les violences.
« Les réfugiés syriens ont vécu des évènements traumatisants : violences en Syrie, pertes de membres de leur famille, précarité de l’exil. Dans de nombreux cas, les hommes sont frustrés de ne pas pouvoir subvenir aux besoins de leur famille, la dépression et le stress qui en découlent les amènent à adopter des comportements violents. Souvent, les mères victimes de ces violences commencent à battre leurs enfants ou à crier après eux. Être réfugié a des effets négatifs sur la famille dans son ensemble », témoigne Sandra Azmy, responsable des programmes femmes de CARE Égypte.
En Egypte et Jordanie, CARE mène des campagnes de sensibilisation sur l'exploitation sexuelle et les violences basées sur le genre afin de protéger les réfugiés de toute forme de maltraitance.
CARE améliore les conditions de vie des réfugiés.
80 % des réfugiés vivent hors des camps dans des campements de fortune (garages vides, tentes) ou des logements insalubres loués à des prix exorbitants. Beaucoup sont livrés à eux-mêmes, sans aucune aide.
Au Liban, CARE répare les habitations des réfugiés : portes, fenêtres.
CARE améliore l'accès à l'eau et à l'assainissement.
Aider les populations déplacées en Syrie
En Syrie, les combats et les bombardements ont affecté les infrastructures civiles. Certains villages font également face à un afflux de familles déplacées qui fuient les violences.
CARE réhabilite des réseaux et points d'eau, notamment dans les centres d'accueil des déplacés.
Soutenir les pays d'acceuil des réfugiés
L'arrivée de nombreux réfugiés a créé une forte pression sur les ressources limitées du Liban ou de la Jordanie. Les besoins en termes d'eau, d'hygiène et d'assainissement sont particulièrement importants.
Afin de limiter les maladies hydriques et de réduire les tensions entre réfugiés et communautés hôtes, CARE a apporté son soutien pour la réhabilitation de réseaux d'eau et d'assainissement de dizaines de municipalités libanaises. Nos équipes mènent également des séances de sensibilisation à l'hygiène.