Une femme sur trois dans le monde est victime de violences au cours de sa vie. Face à l’ampleur du fléau, CARE agit pour prévenir et stopper ces violences et lutte contre les discriminations. Nos équipes apportent également un soutien aux survivantes. Voici comment.
Changer les normes et pratiques sexistes
Les violences faites aux femmes sont souvent cachées voire invisibles, car elles sont profondément ancrées dans les mœurs sociales. Dans certains pays, de génération en génération il est considéré comme normal de battre sa femme ou de faire exciser sa fille.
Il faut donc apporter des changements sociaux et structurels. C’est pourquoi à travers le monde, CARE mène des séances de sensibilisation à l’égalité. Femmes et hommes, adultes et enfants, tout le monde y participe. La communauté dans son ensemble prend conscience du caractère immoral et illégitime des violences physiques et morales faites aux femmes. Cela fait évoluer les mentalités de manière durable : les personnes dont la perception a changé n'hésitent alors plus à sensibiliser leurs proches et voisins.
« Avant je n'appelais pas ma femme par son prénom, c'était un moyen de la dominer. Maintenant tout a changé. Un jour, j'ai aidé la femme d'un ami à débarrasser la table. Il était choqué, je lui ai dit qu'il devait changer son état d'esprit », explique Sonam au Népal.
Lutter contre la pauvreté pour prévenir les violences
Les violences sexistes n’épargnent aucun pays ou classe sociale. Mais les femmes vivant dans la pauvreté représentent une part disproportionnée des victimes. C’est un engrenage lié aux inégalités : dans trop de communautés, les femmes sont considérées comme inférieures et n’ont pas les moyens d’échapper aux discriminations. C’est aussi pourquoi, les violences sexistes sont exacerbées lors des crises et catastrophes.
Pour y remédier, nos équipes soutiennent l'”empowerment” des femmes, c’est-à-dire l’accès à l’éducation et la connaissance de leurs droits. CARE soutient également le développement des opportunités économiques, pour que les femmes soient indépendantes. De manière plus globale, nous aidons les communautés à sortir de l’extrême pauvreté.
« Ici, les femmes dépendent de leur mari pour tout. C’était aussi mon cas. Mais maintenant que j’ai rejoint un groupe d’épargne mis en place par CARE, je suis devenue l'une des agricultrices les plus prospères de ma communauté. Aujourd'hui, je suis indépendante », explique Gloria au Rwanda.
Faire évoluer les lois pour protéger les femmes
Quasiment tous les pays ont signé la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes. Pourtant, dans encore trop de pays, des lois sexistes régissent toujours le mariage ou la propriété. De même, trop souvent, le viol conjugal ou le harcèlement sexuel au travail ne sont pas considérés comme des crimes.
CARE soutient la mise en place et l’application de lois pour protéger les femmes et en finir avec l’impunité pour les auteurs de violences. Par exemple, nous avons participé à rédiger et faire voter une loi contre les violences au Bénin en 2012. Et aujourd’hui, nous nous mobilisons pour que la France et les autres pays mettent en place la toute première convention contre le harcèlement et les violences au travail. C’est une action complémentaire avec ce que nous faisons depuis des années : aider les entreprises à mettre en place de politiques internes contre les violences.
« Avant, mon patron me harcelait, me prenait dans ses bras. Mais maintenant, tout le monde dans mon usine a été formé contre les violences par CARE. Et nous avons un comité contre le harcèlement sexuel pour que les victimes puissent se défendre », explique Arunny au Cambodge.
CARE se mobilise dans la rue.
Nous étions des milliers à marcher ensemble contre les violences faites aux femmes le week-end dernier dans toute la France. CARE se mobilise avec le collectif féministe Nous Toutes pour dire STOP aux féminicides et aux violences sexistes.