Les populations fuient les violences armées au Soudan
Plus de 42 000 personnes se sont réfugiées au Tchad, voisin proche du Soudan. La plupart sont des femmes et des enfants. Certaines arrivent avec quelques bagages essentiels, d’autres les mains vides, tant leur départ s’est fait dans la précipitation. Les affrontements ont débuté dans la capitale Khartoum et dans le Darfour, pour envahir ensuite tout le pays. Poussant des milliers de personnes à fuir vers les pays voisins.
Soumaiya* a 8 enfants en charge. Elle a trouvé refuge au Tchad il y a une semaine. « Lorsque le conflit a atteint ma ville natale, les civils étaient vulnérables. Un membre de ma famille a été assassiné dans les violences. Beaucoup d’habitants ont fui notre ville. Ma famille et moi sommes partis à une heure du matin pour passer du côté tchadien. Cette nuit-là, nous avons fait quatre voyages à dos d’âne pour évacuer nos enfants et une partie de nos biens. »
« Un membre de ma famille a été assassiné dans les violences. »
Réfugiés soudanais au Tchad : partir sans rien
Les personnes qui ont fui les conflits sont arrivées dans les villages frontaliers du Tchad. Elles dorment dehors faute d’abri ou dans des huttes fragiles, fabriquées de tiges de mil.
Les besoins les plus urgents de ces personnes réfugiées sont d’avoir accès à un abri, à de la nourriture, de l’eau et des services d’hygiène (toilette, produits de désinfection de l’eau, etc.).
Des conditions particulièrement difficiles pour les femmes
Ousman* est arrivé au Tchad avec 18 membres de sa famille il y a 10 jours. Il explique que les conditions de vie sont particulièrement difficiles pour les femmes et les filles : « Là où nous sommes, il n’y a pas de toilettes. Alors pour respecter l’intimité des femmes, les hommes sont obligés de se retrancher un peu plus loin, où ils passent parfois leur journée entière pour permettre aux femmes de se sentir un peu libres ».
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“Nous devons aider ces milliers de personnes réfugiées au Tchad”
« Le contexte à la frontière entre le Tchad et le Soudan était déjà délicat avant ces affrontements armés en raison des conflits intercommunautaires qui sont assez fréquents ici. Dans de telles situations, les femmes et les enfants sont toujours les premières victimes. Nous avons le devoir d’aider ces milliers de personnes réfugiées à retrouver leur dignité et à retourner chez eux lorsque la situation se rétablira », déclare Amadou Bocoum, directeur de CARE au Tchad.
CARE Tchad est déjà présente sur le terrain aux côtés des autres partenaires comme le HCR (Haut Commissariat des Réfugiés) pour porter assistance aux populations. CARE va rapidement construire des latrines d’urgences et procéder à des campagnes de sensibilisations sur les violences basées sur le genre. Plus de ressources sont nécessaires pour apporter une assistance adéquate en eau propre et hygiène et assurer la sécurité alimentaire.
CARE apporte aussi une aide d’urgence au Soudan : nos activités se poursuivent dans quatre des six États où nous travaillons, après une brève suspension due aux hostilités. CARE Soudan travaille avec des partenaires pour fournir de l’eau, des services de santé, de nutrition, d’assainissement et d’hygiène aux personnes dans le besoin à travers le pays, avec un accent particulier sur les femmes et les filles.
*Les noms ont été changés pour protéger l’identité des personnes.
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CARE agit au Soudan depuis 1979 et a renforcé ces actions face aux violences de ce nouveau conflit. Comme dans ce pays, des millions de personnes voient leur vie détruite par des conflits chaque année. Dans des pays comme la République Démocratique du Congo, le Yémen ou encore la Syrie, nos équipes portent secours aux populations touchées par les violences.
Tout cela est rendu possible grâce à notre communauté de donateurs et donatrices engagés qui nous permettent d’agir avant, pendant et après les crises humanitaires. Vous aussi, rejoignez notre communauté. Soutenez notre fonds d’urgence pour nous permettre d’agir le plus rapidement possible quand une urgence humanitaire éclate et sauvez des vies chaque jour !
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