Près de 300 enfants, âgés de 8 à 10 ans, ont adressé leurs messages aux Etats qui négocient actuellement un accord sur le climat. Sensibilisés au changement climatique par CARE, les enfants ont peint et paré de messages des canards en papier mâché, symboles de l’adaptation climatique. Découvrez cet appel que l'ONG CARE France relaie auprès des délégations depuis le 4 décembre.
« Agissez pour notre futur » : le changement climatique met en danger l’avenir des jeunes générations
« Sauvez le climat», « Stop à la pollution » ou encore « 1,5°C » en référence à la limitation du réchauffement climatique sur laquelle doivent s’accorder les Etats… 283 enfants français ont interpellé les Etats qui négocient le nouvel accord climatique mondial.
Si le changement climatique est déjà à l’œuvre, la prochaine génération sera encore plus affectée par ses impacts.
- Jusqu'à 30 millions d'hectares de surfaces cultivables sont perdus chaque année du fait de la dégradation de l'environnement, de l'industrialisation et de l'urbanisation, soit l'équivalent de la superficie de l'Italie.
- Aujourd'hui, 795 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. Ce chiffre pourrait augmenter de 600 millions d'ici 2080, en raison du changement climatique.
- Pour chaque degré supplémentaire du réchauffement climatique, les ressources en eau baisseront jusqu’à 20% dans certaines régions du monde.
- L'augmentation de la fréquence et de l'intensité des catastrophes naturelles ont forcé plus de 22 millions de personnes à fuir leur domicile en 2013. Ce chiffre a triplé depuis les années 1970.
« Sauvez la planète » : les enfants se mobilisent pour le climat
En amont de la COP, ces enfants, élèves du CE2 au CM2, ont été sensibilisés aux impacts du changement climatique par les experts de CARE. Ils ont découvert l'urgence de mettre fin au réchauffement climatique et les solutions d’adaptation qui existent.
A l’issue des ateliers organisés par CARE, les enfants ont peint des canards en papier mâché et y ont inscrit des messages à l’attention des délégations de la COP21.
Les enfants demandent aux Etats de prendre leurs responsabilités.
Kahina, 10 ans
« Certains pays polluent la Terre mais ce sont d’autres qui ressentent les effets du changement climatique. J’espère que la COP21 va régler ce problème. »
Son message aux délégations: « Faites le bon choix ! »
Arcia, 10 ans
« A cause de la fonte des glaces, les mers montent. Des animaux se noient et les gens qui habitent près des côtes sont obligés de s’en aller car leur maison est inondée. »
Son message aux délégations : « Il faut décider ensemble.»
Gabriel, 9 ans et demi
« A cause du changement climatique les glaces fondent et on ne reconnaît plus les saisons. »
Son message aux délégations: « Il faut écouter les idées des autres et se mettre d’accord. Nous devons nous unir pour lutter contre le changement climatique. »
La remise des canards aux délégations se poursuit
Depuis le 4 décembre, ces canards sont remis aux délégations par les équipes de CARE participant aux négociations de la COP. Déjà une trentaine ont reçu leur canard.
Les représentants de l’Angleterre, l’Australie, la Russie, l’Ethiopie, la Thaïlande, l'Iran, du Niger, du Nigeria ou du Vietnam ont répondu présents à l’appel des enfants. Lundi 7 décembre, les délégations danoise et mexicaine ont également reçu leur canard. Maintenant à eux d’agir !
CARE a également interpellé le gouvernement français afin que, lui aussi, s'engage à protéger notre planète et le futur de ces enfants.
Participez !
Soutenez cette action sur les réseaux sociaux en utilisant le #ClimateDucks.
Mais pourquoi des canards ?
Le canard est un exemple de l'adaptation aux changements climatiques.
Des millions de personnes sont d'ores et déjà affectées par les déreglements climatiques. Elles faire face à l'augmentation des sécheresses, inondations, à la variabilité des saisons des pluies. L'adaptation à ces dérèglements est une question de survie pour de nombreuses communautés.
CARE soutient l’adaptation des pratiques agricoles ou d’élevage de communautés en Amérique du Sud, Afrique et Asie. Au Bangladesh, par exemple, les éleveurs remplacent leurs poulets par des canards qui survivent mieux aux fréquentes inondations qui touchent le pays.
Cela prouve que des solutions sont posssibles. Les Etats doivent soutenir techniquement et financièrement ces initiatives, tout en limitant le réchauffement climatique pour éviter des impacts des plus en plus extrêmes !