La proposition d’accord, présentée ce matin, est un pas en avant important vers la prise de conscience et l’engagement de tous les Etats contre le changement climatique.

Si la proposition d’accord est acceptée cet après-midi par les Etats, cela constituerait une étape clé dans l’histoire de la lutte contre le changement climatique. L’accord prévoit la fin des émissions liées aux énergies fossiles dans la seconde moitié du siècle.

La mention d’un objectif en dessous de 2°C - et si possible d’1,5°C - est une grande avancée. Mais cela ne doit pas rester un objectif creux. Il est urgent de revoir dès maintenant l’ambition des contributions nationales (INDC). L’accord prévoit un mécanisme de revue à la hausse des INDCà partir de 2020. Mais cela ne suffira pas. Les Etats doivent agir maintenant ! C’est avant tout par leurs actions que nous jugerons la portée de l’engagement des Etats”, rappelle Aurélie Ceinos, responsable climat de l’ONG CARE France.

“Nous sommes face à une urgence climatique. La lutte contre le changement climatique n’est pas un marathon, c’est une course contre la montre dont dépend la survie de toutes les populations”, rappelle Philippe Lévêque, directeur de CARE France.

Nous saluons l’importance égale accordée aux actions d’atténuation et de réponses aux impacts du changement climatique. Beaucoup de questions épineuses, qui cristallisent les négociations depuis plusieurs années, ont avancé ces dernières 24h. Ainsi, la question des pertes et dommages est intégrée dans la proposition d’accord. C’était une des priorités des pays en développement. Les Etats s’engageraient à travailler sur une réponse collective. C’est une reconnaissance de la gravité des impacts du changement climatique qui menace la survie de certains Etats. Par contre, une mention dans la décision de la COP prévoit l’exclusion de toute compensation financière. Les Etats rendent impossible d’éventuelles actions avant même d’avoir entamé la discussion.

La proposition de texte reconnait clairement les effets du changement climatique sur les droits humains et qu’il est de la responsabilité des Etats de le prendre en compte dans leurs actions. Cependant, il manque un engagement clair à défendre les droits humains, dont l’égalité de genre, les droits des peuples indigènes, la sécurité alimentaire, dans toute action contre le changement climatique”, précise Fanny Petitbon, responsable plaidoyer de CARE France.

Contact médias :

Nos équipes, présentes au Bourget, sont disponibles pour toute demande d’interview.

Contactez Laury-Anne Bellessa (également au Bourget), chargée des relations medias,06 24 61 85 37, bellessa@carefrance.org