Le 10 décembre, le monde célébrait les 70 ans de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Un anniversaire qui résonne comme un défi pour les États réunis dans le cadre de la COP 24. Fanny Petitbon, experte climat chez CARE France, souligne l’urgence d’inclure les droits humains dans la révolution climatique.
Il y a 3 ans à la COP 21, les États ont fait une promesse : celle de respecter et promouvoir les droits de tous et toutes tout en protégeant l’environnement. Sécurité alimentaire, accès à l’eau, égalité hommes-femmes sont des conditions indispensables pour une transition écologique réussie.
Or, les références aux droits humains viennent d’être supprimées des textes négociés en ce moment même par la communauté internationale réunie à la COP 24 !
Les dérèglements climatiques affectent déjà les droits humains des plus vulnérables. Il serait tout à fait paradoxal que les actions contre le changement climatique les bafouent encore plus.
« Depuis la COP 21, les États sont comme frappés d’amnésie et ont oublié leur engagement. Pourtant sans les droits humains dans le manuel d’application de l’accord de Paris, cet accord s’écroule, et l’espoir de rester sous 1,5°C de hausse de la température s’éloigne. »
Cet engagement ne doit pas rester lettre morte !