C’est le rendez-vous mondial sur le climat le plus attendu de l'année 2021. La COP26 démarre fin octobre à Glasgow. D'accord, mais c’est quoi une COP ? Que font les États lors de cette rencontre ? Toutes les réponses dans cet article.
Une COP, c’est quoi exactement ?
Une COP (Conférence des Parties) est un sommet annuel qui réunit 196 États et l’Union Européenne, soit 197 parties. Ensemble, ils débattent et décident de l’action à mettre en place pour combattre les changements climatiques. La première COP s’est réunie à Berlin en 1995. Eh oui, les alertes sur la crise climatique ne datent pas d’hier, et l’urgence d’agir pour sauver la planète était déjà une réalité.
Cette année, la COP26 (26 ans après la toute première COP) a lieu à Glasgow, du 31 octobre au 12 novembre. On y discutera de l’application de l’Accord de Paris adopté en 2015. Cet accord historique engage les États signataires à limiter le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle. C’est une limite essentielle à ne pas dépasser pour limiter ses impacts sur la vie des populations et sur la biodiversité.
Depuis l’accord de Paris, la COP est devenue un point d’étape régulier pour vérifier que les États passent des discours aux actes, en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre et en aidant les populations vulnérables à s’adapter.
Qui participe lors d’une COP ?
Les États ne sont pas les seuls participants aux COP. Militants et associations du monde entier se rassemblent notamment pour faire pression sur les États et demander d’augmenter l’ambition de leurs politiques. C’est pourquoi CARE, qui se bat quotidiennement pour limiter l’emballement climatique et aider les populations déjà affectées, en particulier dans les pays en développement, se rend chaque année à la COP.
La COP est un rendez-vous essentiel pour faire entendre les voix des communautés les plus affectées par les changements climatiques, qui en sont le moins responsables et qui ont le moins de moyens pour y faire face.
Mais le manque d’accès au vaccin contre la Covid-19 nuit à une participation en nombre des représentantes et représentants de ces pays, ce qui pourrait nuire à la crédibilité des négociations. Ainsi, le Vanuatu n’enverra aucun représentant tandis que d’autres pays enverront des délégations bien plus réduites que les années précédentes. Malheureusement, si seuls les pays les plus pollueurs participent aux discussions, les besoins des États qui en subissent le plus les conséquences risquent de ne pas être pris en compte.
Comment ça se passe une COP concrètement ?
Durant près de deux semaines, les représentants des États passent en revue les avancées et blocages sur différents thèmes centraux : baisse des émissions de gaz à effet de serre, financements climatiques, adaptation au changement climatique… Les organisations de la société civile suivent les débats et tentent d’influencer les positions des États pour les rendre les plus ambitieuses possibles. De longues sessions de négociations, parfois tard dans la nuit ou même au-delà de la durée initiale de la COP, sont menées à l’issue desquelles des décisions sont prises.
En parallèle, des événements thématiques sont organisés en marge de la COP pour partager des solutions concrètes. CARE coorganise ce type d’événements avec d’autres organisations de la société civile internationale.
Face à l’urgence climatique, la COP, est-ce que ça sert encore à quelque chose ?
Les États signataires de l’Accord de Paris en 2015 ne sont pas sur la bonne trajectoire pour atteindre l’objectif de 1,5 degrés de réchauffement maximal. Pour l’instant, la faiblesse de leurs engagements nous condamne à une hausse de +2,7°C d’ici la fin du siècle. Toutefois, les pays du G20 qui se réuniront à Rome à la veille de la COP26 ont le pouvoir d’inverser la tendance : en accélérant leur action de réduction d’émissions d’ici 2030, ils pourraient limiter le réchauffement à +1,7°C.
La COP26 intervient dans un contexte où les impacts des changements climatiques sont de plus en plus fréquents et de plus en plus sévères, et touchent tous les continents. Les inondations en Allemagne, les sécheresses et la famine à Madagascar en sont des exemples dramatiques.
C’est justement pour cette raison que les COP restent importantes : elles sont LE moment de rappeler les États à leurs responsabilités.
Pour autant, les COP ne sont pas les seules opportunités de faire avancer l’action climatique. Il est nécessaire et important d’agir à toutes les échelles : internationales, régionales, nationales et locales. Alors on continue le combat, ici et là-bas !
L'action de CARE pour le climat
CARE est l’un des plus grands réseaux humanitaires au monde créé en 1945. La lutte contre les impacts climatiques est l’une des priorités stratégiques de nos actions de lutte contre l'extrême pauvreté et les injustices.
- CARE soutient les populations affectées par des chocs climatiques ponctuels (tempête, inondations) ou de long terme (variabilité des saisons et des précipitations).
- CARE met en place des programmes de préservation de l'environnement et d'adaptation au changement climatique : soutien agricole aux communautés qui souffrent de la disparition des glaciers ; mise en place de réseaux d'accès à l'eau ; projets de plantation de mangroves et de restauration de systèmes de défense côtiers.
- CARE participe également aux négociations internationales sur le climat et mène des actions de plaidoyer pour inciter les gouvernements à mettre en oeuvre des politiques climatiques ambitieuses.