Les femmes sont les plus impactées par le changement climatique
Khadija est mère de trois enfants en Somalie. Son quotidien est rythmé par des période de sécheresses et de famines. Lors de ces épisodes de plus en plus intenses, le bétail meurt et sa famille peine à survivre.
« Je n’arrive pas à nourrir mes enfants. Certains jours nous mangeons, d’autres non. »
Khadija, impactée par les sécheresses en Somalie
Son histoire est celle de nombreuses autres familles à travers le monde. Car le changement climatique ne menace pas uniquement l’environnement et la biodiversité. Il impacte aussi la vie de millions de personnes, particulièrement les femmes.
En 2023, quatre des cinq crises humanitaires qui impactaient le plus les femmes étaient liées au changement climatique, selon un rapport de CARE. Elles sont les plus durement touchées par les bouleversements profonds comme la hausse des températures, mais aussi par les évènements plus ponctuels comme les catastrophes naturelles (inondations ou tsunamis en Asie, sécheresses en Afrique…). Lorsque la nourriture vient à manquer, elles sont les premières à se priver. Et la situation risque de s’aggraver si nous n’agissons pas.
Ces femmes nous prouvent que leur voix compte
Malgré ces inégalités criantes, les femmes sont sous-représentées dans les instances mondiales consacrées au climat comme la COP et dans les prises de décisions plus locales. Pourtant, les femmes que nous soutenons nous montrent chaque jour qu’elles sont porteuses de solutions face aux bouleversements climatiques.
Sheba a vaincu la sécheresse en Afrique
Au Zimbabwe, Sheba et sa communauté ont construit des systèmes de récupération de l’eau de pluie pour lutter contre les sécheresses qui tuent les sources d’eau traditionnelles.
« Nous avons perdu beaucoup de bétail à cause des crocodiles. Nous devions nous rendre avec nos animaux dans des sources d’eau très éloignées dans lesquelles les crocodiles vivaient. Sans eau, il n’y a pas de vie. »
Grâce au soutien de CARE, la communauté de Sheba n’a plus besoin de parcourir des kilomètres pour trouver de l’eau. Le système de récupération a permis d’alimenter tout le village et à Sheba de cultiver plus de légumes. Résultat, elle peut même vendre son excédent, ce qui a stimulé l’économie locale !
Les cultures de Mamata sont désormais protégées des inondations
Au Bangladesh, où les inondations ont dévasté des villages entiers, Mamata dénonce l’injustice climatique. Cette agricultrice a suivi une formation CARE autour de techniques agricoles plus durables et de solutions pour protéger ses cultures des inondations.
« Nous ne sommes pas responsables des dégâts causés par le changement climatique. Je veux dire aux dirigeants mondiaux qu’ils doivent prendre des mesures pour que nous puissions survivre. »
Au Bangladesh, Lucky prépare les populations aux catastrophes naturelles
Dans les zones humides du nord-est du Bangladesh, où les moussons provoquent des crues soudaines de plus en plus intenses, Lucky fait partie d’un réseau de près de 3 000 femmes formées par CARE à la préparation aux catastrophes naturelles.
Son travail de diffusion d’informations sur le climat et les bons gestes à adopter en cas de drame auprès des communautés locales sauve des vies chaque jour.
La COP29 doit être un tournant vers plus d’égalité face à la crise climatique
Alors que les femmes et les populations locales les plus impactées trouvent des solutions, les dirigeants mondiaux investissent trop peu pour les aider à réussir :
- Seuls 7,5 % des fonds dédiés au climat sont utilisés pour aider les populations à s’adapter, et une grande partie ne parvient pas aux communautés qui en ont le plus besoin, comme les femmes.
- Sur les 100 milliards de dollars promis chaque année pour financer la lutte contre le changement climatique, seuls 10 milliards sont destinés aux petits producteurs et productrices, qui sont en première ligne face au changement climatique.
- En comblant l’écart entre les sexes dans le secteur agricole, on pourrait nourrir 45 millions de personnes supplémentaires chaque année. Pourtant, les agricultrices n’ont souvent pas accès aux ressources dont elles ont besoin pour améliorer leurs rendements et leur productivité : formations agricoles, informations sur le climat… Dans de nombreux pays, les femmes sont encore marginalisées dans la préparation aux catastrophes et la planification climatique, ce qui complique leur adaptation à un environnement en mutation.
L'action de CARE contre le changement climatique
Parce qu’il est urgent d’agir, les équipes de l’ONG CARE se mobilisent dans plus de 100 pays contre le changement climatique et ses conséquences. Grâce à votre précieux soutien et à plus de 75 ans d’expertise humanitaire :
- CARE soutient des projets de réduction des risques de catastrophes naturelles et climatiques (renforcement des bâtiments, plans d’évacuation, stockage de nourriture…) et fournit une aide humanitaire d’urgence aux populations lorsqu’une catastrophe survient.
- Nous aidons les populations les plus impactées et notamment les agriculteurs et agricultrices à s’adapter face aux dérèglements grâce à des solutions simples comme l’agroécologie.
- Nous luttons pour la préservation ou la restauration de l’environnement.
- Lors des conférences internationales sur le climat, nous soutenons la voix des populations les plus affectées afin que les gouvernements prennent des mesures ambitieuses contre le changement climatique.
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- 30 septembre 2024
Pourquoi les femmes sont exclues des décisions face au changement climatique