« Les bombardements sont devenus un bruit de fond »

« Nos habitudes ont radicalement changé en seulement trois semaines. Chaque matin, la première chose que je fais est de vérifier que ma famille, mes amis et mes collègues sont sains et saufs. »

Lewaa, membre de l’équipe CARE au Liban

« Les discussions tournent désormais autour des bombardements, comme tout le reste de notre vie.
C’est devenu un bruit de fond : avions, drones, fenêtres qui tremblent… Le bruit des bombardements est si fort qu’il peut être entendu dans toute la région. »

Chaque jour, de plus en plus de familles sont contraintes de fuir leur domicile et de nouveaux abris d’urgence sont créés – il y en a actuellement 1 025 dans le pays, mais cela reste insuffisant face à l’ampleur de la situation. Dans les abris, beaucoup de gens n’arrivent plus à dormir et vivent dans la peur, en particulier les enfants

« Les parents que nous soutenons nous demandent : " Que dois-je dire à mes enfants ? Dois-je leur dire que les bruits que nous entendons ne sont que des feux d’artifice pour les rassurer ? Dois-je leur dire que presque plus aucun endroit de notre pays n’est sûr ? »

« Tout le monde cherche des solutions pour faire face à ce traumatisme. Personnellement, j’essaie d’écrire, d’écouter de la musique, pour m’échapper, même brièvement, du flot d’informations qui arrive constamment sur mon téléphone. »

« On ne sait plus quelles zones sont sûres et lesquelles sont dangereuses au Liban »

« Plus personne n’est en sécurité dans le pays – ni les civils, ni les travailleurs humanitaires… Parfois, nous sommes avertis que des frappes aériennes vont être lancées, ce qui laisse le temps aux gens de fuir. Mais d’autres fois, les frappes surviennent sans que les populations n’aient été prévenues. »

« C’est compliqué de vivre ainsi et c’est difficile de faire notre travail en tant qu’humanitaires.
Mes collègues et moi-même planifions les distributions à l’avance, mais la situation peut changer. Chaque matin à 6 heures, nous vérifions que les routes menant aux abris sont sûres. Même une fois dans la voiture, nous continuons de contrôler la sécurité. C’est devenu une nouvelle routine, tant dans ma vie professionnelle que personnelle. »

Des humanitaires distribuent de l'eau potable au Liban
Nos équipes fournissent de l'eau potable aux populations déplacées © Paul Assaker/ CARE
Du personne de l'ONG CARE distribue des denrées alimentaires au Liban
© Paul Assaker/ CARE

« Notre engagement en tant qu’humanitaires nous permet de lutter contre le sentiment d’impuissance »

« Face à cette situation, nous assistons à un grand mouvement de solidarité.»

« Toutes les équipes de CARE sont désormais impliquées dans notre réponse humanitaire, y compris des collègues qui travaillaient sur d’autres projets. Dans les abris aussi, les familles déplacées s’organisent pour améliorer leurs conditions de vie. Cette solidarité nous permet de lutter contre le sentiment d’impuissance. »

« Certains s’accrochent à l’espoir que cette situation va bientôt prendre fin, tandis que d’autres ne voient aucune issue. Beaucoup ont appris que les maisons qu’ils avaient laissées derrière eux avaient été détruites, qu’ils n’avaient nulle part où aller et qu’ils avaient perdu leur emploi. D’autres s’inquiètent de voir leurs enfants ne pas aller à l’école et de l’hiver qui arrive. Après chaque journée de travail, je me sens épuisée physiquement mais encore plus émotionnellement.« 

L'action de CARE continue pour aider les populations au Liban

La population libanaise a besoin d’urgence d’une forte mobilisation de la communauté internationale pour mettre fin à cette situation dramatique. Le droit international humanitaire doit être respecté et les civils et le personnel humanitaire protégés. Nous continuons d’appeler à un cessez-le-feu immédiat et durable afin d’éviter de nouvelles souffrances.
CARE et ses partenaires locaux, ont déjà aidé plus de 30 000 personnes en trois semaines en distribuant de la nourriture, de l’eau, des matelas, des kits d’hygiène et en offrant un soutien psychosocial.

Nous avons besoin de vous ! Chaque geste compte pour sauver des vies au Liban.

30 €

7,5 € après réduction fiscale

icone bébé

Vous pouvez par exemple fournir un kit bébé, comprenant des produits de première nécessité : couches, pyjamas et savon pour 1 mois.

60 €

15 € après réduction fiscale

icone représentant de la nourriture

vous fournissez par exemple à une famille de 5 personnes de la nourriture (riz, boulgour, pois chiches, conserves...) pour 2 mois.

250 €

62,5 € après réduction fiscale

icone famille

Vous fournissez par exemple des repas chauds à 100 personnes.

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