Un nombre record de déplacés recensés dans le monde
Conflits en Ukraine et au Soudan, crise humanitaire en Afghanistan, changement climatique… de nombreuses actualités expliquent que le nombre de personnes déplacées atteigne le chiffre record de 110 millions de déplacés dans le monde. Entre 2021 et 2022, une hausse de 20 millions de personnes déplacées a été enregistrée (1). Il s’agit de l’augmentation la plus importante jamais recensée en seulement un an.
Pourtant, les financements ne sont pas à la hauteur : seulement 22% des fonds demandés pour répondre aux besoins des réfugiés ont été couverts à ce jour pour l’année 2023 (2).
Chiffres clés (1)
110 millions de personnes déplacées de force dans le monde
35,3 millions
de personnes réfugiées
62,5 millions
de personnes déplacées
5,4 millions
de demandeurs d’asile ; et 5,2 millions ayant besoin d’une protection internationale
« Des millions de personnes ont été forcées de quitter leur foyer en raison de conflits et de catastrophes naturelles, et un grand nombre d’entre elles ont trouvé refuge dans certains des pays les plus pauvres du monde », déclare Delphine Pinault, représentante de CARE auprès des Nations Unies à Genève. En effet, ce sont les pays en développement qui accueillent le plus grand nombre de déplacés. Ainsi, en nombre absolu, les trois premiers pays d’accueil sont la Turquie (3,6 millions), l’Iran (3,4 millions) et la Colombie (2,5 millions) (1).
Sources : (1) ONU, 2023 (2) Refugee Funding Tracker
Le manque de financements a des conséquences humaines dramatiques
« Les femmes et les enfants constituent la majorité des personnes déplacées dans le monde et sont confrontés à des risques élevés lorsqu’ils sont déplacés : violence sexiste, traite et diverses formes d’exploitation et d’abus« , explique Delphine Pinault. Dadaab au Kenya abrite l’un des plus grands camps de réfugiés au monde depuis ces 30 dernières années. En raison des réductions de financement, chaque réfugié ne reçoit plus que 80% des rations alimentaires recommandées. Sans un financement adéquat, les rations pourraient encore diminuer. Le camp est surpeuplé et abrite trois fois plus de personnes que prévu. « Il n’y a pas assez de financement pour Dadaab. L’attention des médias diminue et les dons se tarissent. C’est pourquoi de nombreuses familles de Dadaab s’endorment le ventre vide tous les soirs », témoigne Sarah Easter de CARE.
L’ONG CARE soutient les personnes déplacées
« À une époque de crises multiples provoquées par les conflits, le changement climatique, l’instabilité économique et la hausse de l’inflation, nous appelons la communauté internationale à respecter ses engagements de financements et à les augmenter immédiatement pour prendre en charge et soutenir tous les réfugiés et autres personnes déplacées, peu importe d’où ils viennent ou où ils fuient », alerte Delphine Pinault.
Aussi, en complément de l’augmentation des financements humanitaires, la communauté internationale doit s’attaquer aux causes profondes du déplacement, y compris les conflits armés et le climat, et aider les communautés à devenir plus résilientes.
L’ONG CARE soutient les personnes déplacées à travers le monde, y compris dans le camp de Dadaab au Kenya où nous distribuons des rations de nourriture, instaurons des accès à l’eau potable et fournissons des produits de première nécessité.
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