Les bailleurs internationaux et les gouvernements du sud de l’Afrique doivent agir rapidement et conjointement pour répondre à l’urgence provoquée par une sécheresse régionale, impact du phénomène El Niño. Oxfam, Save the Children et CARE lancent un appel : 28 à 30 millions de personnes souffrent actuellement de faim et d’insécurité alimentaire. Si aucune mesure n’est prise, ce chiffre risque de s’élever à 49 millions.
La semaine dernière, la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), qui regroupe 15 Etats africains, a publié une « déclaration de sécheresse régionale ». Deux années successives de mauvaises récoltes ont détruit des cultures de subsistance de base.
« Cette année, El Niño a provoqué des conditions météorologiques irrégulières et imprévisibles. Des millions de personnes luttent contre de graves sécheresses dans certaines régions et des inondations dévastatrices dans d’autres », déclare David Wright, directeur régional de Save the Children en Afrique orientale et australe.
La déclaration du SADC doit être un signal d’alarme, alertent les ONG Oxfam, Save the Children et CARE. Cela doit inciter les bailleurs, les gouvernements nationaux et la communauté humanitaire à agir au plus vite pour lutter contre la crise alimentaire qui menace la région.
« Du fait du changement climatique, les phénomènes climatiques extrêmes tels qu’El Niño ont un impact encore plus important sur les communautés vulnérables et marginalisées d’Afrique australe. On voit de plus en plus de familles sauter des repas et manger des fruits sauvages pour s’en sortir », indique Emma Naylor-Ngugi, directrice régionale des actions de CARE en Afrique australe, centrale et orientale.
Bien que l’on prévoie une diminution de l’intensité d’El Niño, les impacts de ce phénomène se feront encore ressentir dans les mois à venir.
« Il est de plus en plus difficile pour les gens d’avoir accès à des denrées alimentaires abordables à travers la région. Des actions sont menées pour garantir aux populations un accès suffisant à la nourriture pour les semaines et les mois à venir. Pourtant, il reste encore beaucoup à faire, car cette crise menace les capacités de réponse des gouvernements et des populations », explique Daniel Sinnathamby d’Oxfam.
Le SADC forme actuellement une équipe régionale afin de coordonner une réponse immédiate. Il a également appelé les États membres à une action à long-terme afin de faire évoluer les techniques en matière d’agriculture, d’énergie et d’eau, et d’améliorer les services sociaux. Cela permettra de renforcer la résilience des populations les plus pauvres de la région.
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