Les pays les plus pauvres sont les plus touchés par le changement climatique

Les effets des dérèglements climatiques sont nombreux et n’épargnent aucun continent : sécheresses, inondations, ouragans, augmentation des températures, du niveau des mers… 

Ces évènements climatiques nous affectent toutes et tous mais de manière inégalitaire. Les populations des pays du Sud, qui ont le moins contribué aux émissions de gaz à effet de serre, sont celles qui subissent le plus ces impacts. On parle d’injustice climatique.  

Les aléas climatiques explosent, déclarent les organisations de la société civile

Les réponses des 200 organisations interrogées dans le cadre de notre étude dans plus de 10 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre sont sans appel : les impacts du changement climatique sont bien visibles et bouleversent directement le quotidien de millions de familles qui luttent déjà contre la pauvreté.

Les aléas climatiques notamment, se sont multipliés et intensifiés ces 10 dernières années :  

  • 95% des structures interrogées signalent une augmentation des vagues de chaleur.
  • 80% signalent une augmentation des inondations.
  • 67% signalent une augmentation des sécheresses.
  • 61% signalent une augmentation de l’érosion côtière.
  • 85% estiment que ces catastrophes et/ou aléas climatiques ont des conséquences dramatiques sur les vies humaines dans leurs propres communautés et localités. 

Les pertes et les dommages liés à ces impacts ne cessent d’augmenter

On appelle pertes et dommages les conséquences, parfois irréversibles, du changement climatique. Ces impacts peuvent être provoqués par des phénomènes météorologiques extrêmes (ouragans, cyclones, inondations…) ou à occurrence lente, comme l’érosion côtière ou les sécheresses. 

Ils sont à la fois financiers (coût de la reconstruction suite à une catastrophe naturelle par exemple) et humains (terres agricoles dévastées, migrations forcées, augmentation de la faim…). Estimés entre 290 et 580 milliards de dollars dans les pays en développement d’ici à 2030 à travers le monde, les pertes et dommages impactent des populations déjà fragilisées sur le plan économique. 

Lorsqu’une catastrophe naturelle survient, reconstruire les infrastructures et les habitations détruites, fournir de la nourriture, un toit et des biens de première nécessité aux populations déplacées représente un coût parfois impossible à assumer pour les États ou les communautés touchées.

« Dans le département de la Donga, au Bénin, des vies humaines ont été perdues lorsque les cultures maraîchères ont été dévastées par de fortes inondations. Les producteurs ne peuvent pas s’adapter à cette situation, ils ne savent pas non plus comment réparer les dégâts et se retrouvent démunis. »

Neolida, Bénin

La COP29 doit marquer un tournant vers plus de justice climatique

La COP29, qui se tient actuellement en Azerbaïdjan, doit être un moment clé pour que le cri d’alerte de ces 200 organisations, en première ligne face au changement climatique, soit entendu. 

Le financement des pertes et dommages subis par les populations les plus pauvres par les pays les plus riches, promis lors de la COP28, ne peut rester une coquille vide. Les États doivent également adopter des mesures concrètes pour encourager les mesures d’adaptation des populations qui vont continuer à faire face aux dégâts du changement climatique

Dans plusieurs pays du monde, CARE soutient cette démarche d’adaptation. Comment ? En aidant les agriculteurs et agricultrices directement impactés par les sécheresses, ou les inondations à développer des techniques basées sur l’agroécologie pour protéger ou adapter leurs récoltes. Car nous en sommes convaincus : des solutions existent face au changement climatique !

Une agricultrice dans sa ferme agricole -contre la faim

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En savoir plus sur l’étude 

La lutte contre le changement climatique nécessite une réelle participation des communautés les plus touchées pour définir les priorités et les stratégies.

Dans ce contexte, l’ONG CARE France a consulté 219 organisations, dont 149 organisations de la société civile et 77 municipalités dans 10 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre (Tchad, Bénin, Centrafrique, Sénégal, Guinée, Mali, Togo, Côte d’Ivoire, République Démocratique du Congo, Niger), afin de connaitre leur réalité quotidienne et leurs demandes auprès des États actuellement réunis à la COP29 pour faire de la justice climatique une réalité.

L’étude menée par CARE France parue en novembre 2024 est divisée en un volet quantitatif et un volet qualitatif.

L'action de CARE contre le changement climatique

Parce qu’il est urgent d’agir, les équipes de l’ONG CARE se mobilisent dans plus de 100 pays contre le changement climatique et ses conséquences. Grâce à votre précieux soutien et à plus de 75 ans d’expertise humanitaire :

  • CARE soutient des projets de réduction des risques de catastrophes naturelles  et climatiques (renforcement des bâtiments, plans d’évacuation, stockage de nourriture…) et fournit une aide humanitaire d’urgence aux populations lorsqu’une catastrophe survient.
  • Nous aidons les populations les plus impactées et notamment les agriculteurs et agricultrices à s’adapter face aux dérèglements grâce à des solutions simples comme l’agroécologie.
  • Nous luttons pour la préservation ou la restauration de l’environnement.
  • Lors des conférences internationales sur le climat, nous soutenons la voix des populations les plus affectées afin que les gouvernements prennent des mesures  ambitieuses contre le changement climatique.

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