Les bombardements ont repris à Gaza
« De violents bombardements ont déjà commencé. On les entend autour de nous. La situation est déjà catastrophique. Mes petits-enfants ont déjà commencé à pleurer et à crier « je ne veux pas mourir, je ne veux pas mourir » », témoigne ce matin Salwa Tibi, maman et grand-mère, membre des équipes de CARE.
C’est un cri de désespoir que nous recevons de nos équipes à Gaza ce matin. Et avec l’intensification des combats dans le sud, il n’y a plus d’endroit où aller.
« La reprise des bombardements, c’est l’enfer sur terre qui est revenu pour les enfants et leurs familles. Sans qu’aucune fin ne soit en vue. Nous sommes profondément alarmés par la nouvelle de la reprise des combats. », alerte Hiba Tibi, directrice régionale adjointe de CARE pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
Près de la moitié des 2,2 millions de Palestiniens de la bande de Gaza sont des enfants et leur cœur se brise à chaque missile lancé, à chaque bombe larguée. Ils sont parmi les premières victimes du conflit : plus de 15 000 personnes auraient déjà perdu la vie depuis le début du conflit, dont près de 70 % d’enfants et de femmes. CARE est particulièrement préoccupé par leur situation.
Gaza est devenu l’endroit le plus meurtrier au monde pour un enfant
« Aujourd’hui, leur respiration est étouffée par la terreur. Une fois de plus, les enfants sont pétrifiés, entendant les bombes tomber du ciel, craignant que chaque instant soit le dernier », témoigne Hiba Tibi, en contact avec nos équipes à Gaza.
La faim, la soif : d’autres facteurs meurtriers pour la population
Depuis des semaines, la faim, la soif, la maladie et les déplacements ont atteint des niveaux jamais vus auparavant à Gaza. La trop courte trêve avait permis à des associations humanitaires – comme CARE – de fournir une aide indispensable à plus de deux millions de personnes.
« Les mères déclarent ne manger et ne boire qu’une fois par jour pour s’assurer que leurs enfants ne se couchent pas le ventre vide. Alors chaque goutte d’eau, chaque sac de blé que nous avons fourni pendant la trêve a fait la différence. On revoyait des enfants sourire après 50 jours d’angoisse, des familles faire des provisions de nourriture et d’eau. Mais l’aide fournie est restée terriblement insuffisante par rapport aux besoins. »
La reprise des combats se traduira par de nouvelles effusions de sang, un plus grand nombre de morts et d’immenses destructions, elle prépare également le terrain pour d’autres tueurs plus silencieux. La malnutrition, le froid, le manque d’eau potable et d’hygiène sont une combinaison mortelle.
« Nous constatons déjà la propagation de maladies qui infectent et tuent ceux qui ont survécu aux bombardements et aux frappes aériennes. Les conditions d’hébergement dans les camps surpeuplés se détériorent, les réserves de carburant s’amenuisent et l’utilisation de matériaux dangereux pour rester au chaud pendant les nuits froides et pluvieuses de l’hiver a de graves conséquences sur la santé. Imaginez que vous essayiez de garder vos enfants en sécurité et en bonne santé dans une situation humanitaire aussi désastreuse ! Comment faire ? »
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Nous demandons un cessez-le-feu à Gaza
Les parties au conflit doivent donner la priorité à la préservation de la vie humaine. Nous appelons à la libération des otages, à un cessez-le-feu durable, à un accès humanitaire sans entrave à travers toutes les frontières et à un accord de paix durable.
L'action de CARE dans les multi-crises
CARE opère à Gaza et en Cisjordanie depuis 1948. Nous aidons la population à répondre aux besoins alimentaires de base, à améliorer l’agriculture et à donner aux femmes les moyens de gagner un revenu, à soutenir le leadership des femmes et à améliorer les programmes de santé axés sur la violence basée sur le genre, la santé sexuelle et reproductive et la santé mentale des enfants.
Dans le cadre de sa réponse multi-crises, l’ONG CARE soutient les populations dans le besoin : Gaza, Maroc, Syrie, Afghanistan… Nous apportons une aide humanitaire d’urgence partout où nous sommes en capacité de le faire. Notre mandat est clair : soutenir les victimes qui en ont besoin. Nous sommes résolument apolitiques afin de garantir notre accès à ces communautés impactées. En soutenant notre Fonds d’urgence, vous nous permettez d’apporter une aide vitale lors de ces crises.
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