De nouveaux bombardements ont fait plus de 400 morts à Gaza
« Notre personnel à Gaza raconte qu’il a été réveillé au milieu de la nuit par le bruit des frappes aériennes et les cris perçants des gens qui regardent le ciel avec incrédulité. Nos équipes nous parlent d’hôpitaux débordés de blessés, de pénuries de fournitures médicales, de nombreuses personnes fuyant leurs maisons, d’enfants en pleurs et d’un état général de confusion, de peur et d’impuissance », a déclaré Jolien Veldwijk, directrice de CARE Palestine (Cisjordanie et Gaza). « Le fait que cela se produise pendant le Ramadan, une période d’observance religieuse, et juste au moment où les gens commençaient à penser que le cauchemar auquel ils avaient survécu pendant 15 mois avait pris fin, est plus que déchirant. Ce nouveau cycle de violence gratuite déstabilisera davantage l’ensemble de la région et compromettra les perspectives d’une paix durable et à long terme. »
Israël a commencé à émettre des ordres de déplacement forcé pour les résidents de la plupart des zones nord de la bande de Gaza, y compris Beit Hannoun et Kherbet Khuza’a, dans les premières heures du mardi 18 mars, alimentant les craintes d’une nouvelle vague de déplacements après que les résidents aient été autorisés à revenir dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu. Les frappes aériennes de ce matin ont également visé des sites de déplacement à Khan Younis qui faisaient partie d’une « zone humanitaire » désignée par Israël. Parallèlement, nos équipes constatent une escalade des tensions, une multiplication des restrictions, des déplacements et des violences contre les Palestiniens vivant en Cisjordanie.
Les populations civiles privées d'aide humanitaire
Cette grave escalade fait suite à la décision d’Israël d’empêcher l’aide humanitaire d’entrer dans la bande de Gaza le 2 mars. Des fournitures vitales sont empêchées d’atteindre un peuple meurtri, notamment des fournitures médicales, des tentes pour ceux qui ont perdu leur maison, du gaz de cuisine et du carburant pour faire fonctionner les hôpitaux, des stations d’eau et des camions utilisés pour enlever les décombres et ramasser les ordures.
Les frappes aériennes ont touché un centre de santé géré par Juzoor, partenaire de CARE, à Jabalia. Le centre de santé Al-Rafi accueillait plus de 1 000 patients par jour et sa destruction aura un impact significatif sur la capacité de Juzoor à fournir des soins médicaux essentiels.
« Un retour à la même intensité de tueries et de destructions, associé à la décision de fermer tous les points de passage vers et depuis Gaza, y compris pour les évacuations médicales, ne fera qu’aggraver les souffrances des Palestiniens et Palestiniennes, qui sont extrêmement vulnérables après avoir enduré ce qui a été décrit comme le conflit le plus meurtrier de notre époque », a ajouté M. Veldwijk. Les habitants de Gaza sont encore sous le choc de la violence, des déplacements forcés, de la famine et de la destruction. Israël doit laisser entrer davantage d’aide conformément au droit humanitaire international et veiller à ce que les humanitaires puissent répondre en toute sécurité aux besoins des personnes, où qu’elles se trouvent dans la bande de Gaza.
Et une solution durable doit à nouveau être trouvée, dans les plus brefs délais. « Comme nous l’avons répété à maintes reprises, le seul moyen de mettre fin aux souffrances et de favoriser une paix durable est un cessez-le-feu à long terme », a ajouté Veldwijk. « Nous appelons à nouveau à la libération des otages et au respect par toutes les parties de leurs obligations en vertu du droit international », a ajouté M. Veldwijk.
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L’action de CARE à Gaza
- L’ONG CARE agit en Palestine depuis 1948. Depuis l’escalade du conflit à Gaza en octobre 2023, l’équipe locale de CARE et ses partenaires ont aidé plus de 850 000 personnes : distributions d’abris, de couvertures et matelas, d’eau potable, de kits d’hygiène, soutien médical.
- Nous continuons aussi d’agir en Cisjordanie : soutien à l’agriculture, développement économique des femmes, programmes de santé axés sur la lutte contre les violences basées sur le genre, la santé sexuelle et reproductive et la santé mentale des enfants.
- Dans le cadre de sa réponse multi-crises, l’ONG CARE soutient les populations dans le besoin : Gaza, Syrie, Afghanistan… Nous apportons une aide humanitaire d’urgence partout où nous sommes en capacité de le faire. Notre mandat est clair : soutenir les victimes qui en ont besoin. Nous sommes résolument apolitiques afin de garantir notre accès à ces communautés impactées. En soutenant notre Fonds d’urgence, vous nous permettez d’apporter une aide vitale lors de ces crises.
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