Des accouchements d'urgence sans anesthésie
À Gaza, 50 000 femmes enceintes ont de graves difficultés d’accès aux soins, selon l’ONU. Des alertes font état de césariennes d’urgence pratiquées sans anesthésie faute de ressources. Le manque de capacité dans les hôpitaux oblige également les nouvelles mères à quitter l’établissement à peine trois heures après leur accouchement (1), mettant en péril leur santé et celle de leurs nourrissons.
La situation catastrophique exacerbe le risque de mortalité maternelle et néonatale, qui était déjà disproportionnellement élevé à Gaza, selon le dernier rapport d’évaluation de CARE. La situation est urgente alors que près de 160 femmes enceintes accouchent chaque jour à Gaza .
« Je ne peux qu’imaginer à quel point ces femmes ont peur, pour elles-mêmes et pour leurs bébés. Nous apprenons également que certains hôpitaux n’ont plus de lait maternisé. C’est particulièrement inquiétant, car un traumatisme, tel que les violences actuelles, peut affecter la capacité d’une mère à produire du lait. Alors que les réserves alimentaires s’amenuisent, la santé des 283 000 enfants (2) de moins de cinq ans et des femmes enceintes ou allaitantes est gravement menacée », déclare Hiba Tibi, directrice de CARE pour la Cisjordanie et la bande de Gaza.
Les maternités et couveuses face au manque d’électricité à Gaza
En raison des coupures d’électricité, les hôpitaux et leurs équipements médicaux dépendent du carburant de plus en plus rare pour faire fonctionner leurs générateurs. Les vies d’environ 130 nouveau-nés sont en danger car ils dépendent des couveuses qui ne peuvent fonctionner sans électricité. Il y a également une grave pénurie d’eau potable, de médicaments, des réserves de sang et d’autres fournitures médicales.
Plus d’un tiers des hôpitaux de Gaza et près de deux tiers des cliniques de soins de santé primaires ont dû fermé en raison des dommages subis ou du manque de carburant. Et les bombardements continuent aux abords des hôpitaux. Accéder à des soins médicaux est difficile et dangereux pour les civils.
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CARE appelle à un cessez-le-feu à Gaza
Déjà plus de 2 000 femmes et 3 000 enfants ont été tués dans les violences. CARE exhorte à un cessez-le-feu immédiat. Cette crise se transforme rapidement en une catastrophe humanitaire. Les civils, en particulier les femmes enceintes et les enfants, doivent avoir un accès inconditionnel aux soins de santé, et les travailleurs humanitaires doivent être en mesure de fournir de l’aide en toute sécurité. Il est impératif que les règles du droit international humanitaire soient respectées, ce qui inclut la protection des civils en tout temps et la libération de tous les otages.
La vie des femmes et des enfants de Gaza dépend de l’action immédiate de la communauté internationale.
Sources : (1) UNFPA 2023, (2) ONU 2023
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Dans le cadre de sa réponse multi-crises, l’ONG CARE soutient les populations dans le besoin : Syrie, Maroc, Afghanistan… Nous apportons une aide humanitaire d’urgence partout où nous sommes en capacité de le faire. Notre mandat est clair: soutenir les victimes qui en ont besoin. Nous sommes résolument apolitiques afin de garantir notre accès à ces communautés impactées. En soutenant notre Fonds d’urgence, vous nous permettez d’apporter une aide vitale lors de ces crises.
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