Le 12 janvier 2010, un séisme exceptionnel frappait Haïti, ôtant la vie à près de 230 000 personnes et dévastant un pays déjà très pauvre. Aujourd'hui, les efforts de reconstruction se poursuivent. Les ONG, telles que CARE, mènent également des programmes de plus long terme afin de lutter contre la pauvreté chronique et les catastrophes naturelles qui menacent les efforts mis en œuvre pour le développement de ce pays.
Les efforts de reconstruction se poursuivent
Après le séisme et durant une période de 5 ans, CARE a *:
- fourni des rations de survie, de l'eau, des abris et d'autres services essentiels à plus de 290 000 Haïtiens ;
- distribué 1,1 million de mètres cube d'eau à plus de 500 000 personnes ;
- distribué des bons d'achat alimentaires à plus de 183 000 personnes, permettant également de soutenir l'économie locale à hauteur de 7,8 millions USD;
- fourni des fournitures scolaires à près de 40 000 enfants et 741 kits à des enseignants.
« Lors d'une catastrophe de l'ampleur du séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier 2010,il faut répondre aux besoins d'urgence tout en posant les bases d'un changement sur le long terme », explique Jean-Michel Vigreux, directeur de CARE en Haïti.
Ainsi, depuis 2012, CARE mène aussi un programme dans la commune de Carrefour (agglomération de Port-au-Prince) afin de reloger les populations qui vivent toujours dans des camps de déplacés et de réduire les risques liés à de prochaines catastrophes naturelles. CARE promeut des méthodes de construction d'habitations plus sûres et plus solides et améliore les réseaux d'assainissement.
Il est essentiel que ce type de programmes se poursuive car les besoins restent importants. 70 000 personnes vivraient toujours dans des camps de fortune alors que l'intérêt de la communauté internationale a fortement diminué.
* Programmes à hauteur de 100 millions USD en cinq ans.
Lutter contre la pauvreté et les effets du changement climatique
Depuis le séisme, Haïti a été victime des ouragans Tomas et Sandy, du cyclone Isaac, ainsi que de plusieurs épisodes de sécheresse, en plus d'une épidémie de choléra.
« Ces catastrophes sont monnaie courante ici. Elles font malheureusement partie de la vie quotidienne des Haïtiens et affectent les efforts de reconstruction », remarque Jean Michel Vigreux.
« CARE soutient les populations pour faire face à ces catastrophes. En plus de répondre aux urgences, nous mettons en place des programmes de développement à long terme. Certains de nos projets mis en place après le tremblement de terre de 2010 ont évolué afin d'améliorer la gouvernance locale et de développer l'activité économique locale, notamment des femmes » , déclare Jean-Michel Vigreux.
Soutenir l'activité économique locale est essentielle au développement du pays.
Pour cela, CARE et les communautés haïtiennes ont créé 1 200 Associations Villageoises d'Épargne et de Crédit (AVEC). Ces groupes autonomes sont composés d'environ 30 personnes qui mettent en commun leurs épargnes pour pouvoir se prêter de l'argent. Ceci permet aux membres, par exemple, de lancer des activités génératrices de revenus ou d'économiser pour la construction d'une maison. Depuis le début du programme en 2011, ces AVEC, composées à 74% de femmes, ont épargné plus de 1,2 million USD.
Un webdocumentaire sur les femmes et la micro-épargne
CARE et TV5MONDE présentent un webdocumentaire sur les femmes et la micro épargne, comme outil de développement pour les populations exclues de la micro finance.
À travers un documentaire interactif en ligne, « Femmes Lumière » propose cinq portraits de femmes qui partagent une même volonté, sortir de la pauvreté et pour cela deviennent membres d'associations villageoises d'épargne et de crédit (AVEC).
En Haïti, Côte d'Ivoire, Cambodge, Madagascar et Bangladesh, ces femmes expliquent leurs parcours, leurs rêves et les défis auxquels font face leurs communautés. Ces rencontres nous permettent également de comprendre le rôle de l'épargne dans la lutte contre la pauvreté.