Des rivières en furie emportent les habitations sur leur passage. Un tiers du Pakistan, pays de 220 millions d’habitants, est sous les eaux. Plus de 1 000 personnes ont été tuées depuis juin par les moussons. L’ONG CARE apporte une aide d’urgence.
Un désastre pour des millions de personnes
En trois mois, un habitant sur sept a été frappé par les pluies de mousson, selon le gouvernement pakistanais. L’état d’urgence a été déclaré vendredi. Et la situation continue de se détériorer avec des pluies abondantes continues qui provoquent inondations et glissements de terrain.
Le bilan est catastrophique : à cette heure, près d’un million de maisons ont été détruites ou gravement endommagées, 80 000 hectares de terres cultivables ont été ravagés, plus de 3 400 kilomètres de routes et 149 ponts ont été emportés par les eaux.
Résultat : les familles fuient pour sauver leur vie. Des dizaines de milliers d’habitants ont déjà trouvé refuge sur les routes surélevées et les lignes de chemin de fer sous des tentes de fortune.
Un aide d’urgence pour le Pakistan
CARE et ses partenaires – des associations locales – distribuent des articles de secours aux communautés touchées : tentes, bâches, latrines d’urgence et des articles de première nécessité, dont des articles d’hygiène menstruelle.
“Tant de personnes ont perdu à peu près tout et ont besoin de notre soutien collectif maintenant”, déclare Adil Sheraz, directeur de CARE au Pakistan.
Outre cette catastrophe, CARE agit depuis des décennies au Pakistan pour atténuer l’impact des catastrophes naturelles et réduire la pauvreté.
Le changement climatique en cause
Les intempéries dévastatrices qui frappent le Pakistan aujourd’hui sont notamment liés au changement climatique, auquel le Pakistan est particulièrement vulnérable : il figure en huitième position des pays les plus menacés par les phénomènes météorologiques extrêmes, selon une étude de l’ONG Germanwatch.
Après des températures records il y a quelques mois, ce sont des pluies dévastatrices et la fonte des glaciers qui sont en cause dans ces inondations. Ainsi après avoir subi 51°C il y a quelques semaines, la ville Jacobabad dans la province du Sindh est aujourd’hui touchée par ces inondations.
« Le Pakistan traverse [cette année] son huitième cycle de mousson alors que, normalement, le pays ne connaît que trois à quatre cycles de pluie [de juin à septembre] », a déclaré la ministre du changement climatique, Sherry Rehman.
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