La crainte de conséquences en cascade

Le niveau de destruction et de dévastation est énorme et de nouveaux dégâts sont signalés chaque jour. Avec les équipes de CARE, nous avons visité un village. Lorsque nous sommes revenus le lendemain, le village avait été balayé. Les gens sont contraints de vivre dehors avec de simples draps pour tenter de s’abriter.   

La situation actuelle est cauchemardesque, mais une fois l’urgence passée, nous craignons également la suite et les conséquences en cascades : 

  • Le risque sanitaire est très important. Il n’y a plus d’eau potable ni d’accès à des latrines, qui ont été emportées par les eaux. Le risque de maladies d’origine hydrique – comme le choléra – est donc très élevé. Dans les plaines, l’eau continue à stagner et il faudra six à huit semaines pour qu’elle sèche vraiment. Les moustiques vont proliférer et avec eux le risque de paludisme. Sans oublier que dans la plupart des districts touchés, les infrastructures de santé publique sont endommagées et que tous les médicaments ont été détruits. 
  • Le spectre de la faim menace. Les inondations ont détruit les récoltes, décimé le bétail, emporté les aliments stockés et laissé des terres trop gorgées d’eau pour permettre de planter les prochaines cultures. Les prix des produits de base – en particulier les oignons, les tomates et les pois chiches – s’envolent.  
  • L’autre grand enjeu concerne l’arrivée de l’hiver, très rude dans ces régions. Les crues ont été très violentes, emportant sur leur passage des immeubles entiers dans le nord montagneux du pays. 33 millions de personnes ont été déplacées et un million d’habitations détruites . Les maisons restées debout sont noyées de boue. Il faut s’attaquer au défi du relogement tout de suite. Si on veut éviter le désastre dans quelques mois, l’aide doit arriver maintenant. 

Les besoins sont immenses

CARE est déjà sur place avec ses partenaires pour délivrer une aide d’urgence : distributions de tentes, bâches, latrines d’urgence et des articles de première nécessité (ustensiles de cuisine, moustiquaires, articles d’hygiène menstruelle…). 

Mais les besoins sont immenses, c’est pourquoi nous lançons un appel à la communauté internationale afin de pouvoir intensifier nos efforts pour fournir une aide d’urgence immédiate mais aussi une aide à plus long terme. Le peuple pakistanais aura un chemin long et difficile à parcourir pour se relever et a besoin de notre soutien collectif dès maintenant.

Contact médias : 

  • Des porte-paroles sur place sont disponibles pour des interviews. Contactez Camille Nozières, nozieres@carefrance.org, 07 86 00 42 75 
  • CARE Pakistan contribue à atténuer l’impact des catastrophes grâce à ses programmes d’action humanitaire. CARE travaille dans certaines les régions les plus reculées et les plus difficiles d’accès du Pakistan pour s’attaquer aux causes sous-jacentes de la pauvreté, avec une attention particulière pour les femmes, les enfants et les personnes les plus marginalisées.