La réalité des inégalités femmes-hommes dans le domaine du sport
Au Royaume-Uni, 73 % des filles évitent d’être actives pendant leurs règles, à cause de la peur de la fuite, de la fatigue et du manque de confiance en soi (1).
"Si j'étais née garçon, je ne connaîtrais aucune limite"
« Au Népal, les filles n’ont souvent pas le droit de faire du sport. Et lorsque j’arrive à me faufiler dehors pour en faire en cachette, mes règles érigent souvent des barrières, me forçant à abandonner le jeu en cours de route, ce qui me laisse bouillonnante de colère et de frustration », déclare Binata, une jeune Népalaise soutenue par CARE.
Les mots de Binata sont forts et reflètent un enjeu mondial : celui de l’accessibilité au sport pour les femmes.
En Afghanistan, par exemple, le sport est désormais interdit aux femmes, soulignant une régression dramatique de leurs droits. En France, bien que les femmes aient plus de liberté pour pratiquer le sport, elles continuent de faire face à des inégalités significatives par rapport aux hommes, que ce soit en termes de ressources, de visibilité ou de soutien institutionnel.
De nombreux exemples illustrent les défis variés mais omniprésents que rencontrent les femmes à travers le monde dans l’accès à la pratique sportive.
Une illustration pour dénoncer les stéréotypes sexistes liés au tabou des règles
Alors, en soutien à l’ONG CARE, l’illustratrice Hina Hundt poursuit son combat avec une illustration qui vient compléter les premières associées à la campagne de mai dernier, et dénonce les stéréotypes et les inégalités liés aux menstruations qui touchent toutes les femmes et les filles dans le monde du sport.
Loin d’être uniquement un sujet de santé, les règles représentent aussi un enjeu sociétal et politique en termes d’égalité femmes-hommes.
Le tabou des règles est la discrimination sexiste la plus répandue au monde
“À cause de ce tabou, les filles ont moins accès à l’école mais aussi au sport, notamment à la puberté.
En France, par exemple, 70 % des garçons et seulement une fille sur deux de 6 à 10 ans pratiquent une activité quotidienne. À l’adolescence, ces chiffres tombent à 40 % des garçons et 16 % des filles (2) », déclare Marina Ogier, responsable du département programmes de l’ONG CARE France.
« Les règles ne doivent pas être un obstacle pour les femmes qui souhaitent pratiquer un sport amateur ou à haut niveau, ou dans n’importe quel autre domaine de leur vie. »
Marina Ogier, responsable du département programmes de l’ONG CARE France.
Pour Hina Hundt, “il était nécessaire de représenter les règles le plus simplement et visuellement possible, pour faire tomber le tabou. Le cycle menstruel des règles fait partie intégrante de la vie des filles et des femmes, donc ce n’est pas normal qu’il devienne un frein à leurs droits, comme l’accessibilité au sport.
Rendre visibles les règles sur des femmes audacieuses qui poursuivent leurs rêves sportifs, est un signal fort. Une autorisation pour toutes et tous à dépasser ce tabou, pour d’un côté, réfléchir aux solutions de meilleures prises en charge et de l’autre, jouir de sa liberté de vivre ses cycles sans honte.”
(1) Selon l’étude “Reframing Sport for Teenagers” de l’association Women in Sport en 2022.
(2) Selon le baromètre national des pratiques sportives, de l’Institut National de la Jeunesse et de l’éducation populaire - 2022.
Contact presse pour les médias :
Mathilde Terrand / mathilde.t@oxygen-rp.com / 06 76 23 71 88
Aude Jasaron aude.j@oxygen-rp.com 06 63 26 17 27
À propos de CARE
Depuis 1945, l’association de solidarité internationale CARE lutte contre l’extrême pauvreté et les inégalités, en mettant les femmes et les filles au cœur de ses programmes.
CARE est l’un des réseaux humanitaires les plus importants au monde : en 2023, nous avons aidé plus de 166 millions de personnes dans une centaine de pays à travers le monde. Main dans la main, nos projets sont construits avec les communautés que nous soutenons. Cela garantit la pertinence de nos actions et leur impact durable.
L'action de CARE contre le tabou des règles
Une femme a ses règles en moyenne entre 2 555 et 3000 jours dans sa vie, soit plus de 8 ans au total ! Pourtant, le tabou des règles est l’une des formes de discriminations les plus répandues dans le monde. Pour de trop de femmes et de filles, avoir ses règles peut être synonyme de précarité, de honte, de risques pour la santé, ou même de déscolarisation.
Grâce à ses 75 années d’expertise, l’ONG CARE lutte contre la précarité menstruelle et pour les droits des femmes et des filles via plusieurs actions durables :
- Sensibilisation des femmes, des filles, mais aussi des hommes au sujet des menstruations et à l’hygiène menstruelle.
- Lutte contre la précarité menstruelle : distribution de protections et formation à la fabrication de protections périodiques réutilisables.
- Construction de toilettes et de points d’eau dans les villages et les écoles afin de permettre aux femmes et aux filles de vivre leurs règles dignement.
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