En Ukraine, chaque déplacement peut être le dernier
« Ma vie est une loterie » , déclare Vasyl, 66 ans. Chaque fois qu’il quitte sa maison dans la ville de Kherson*, il ne sait pas s’il en reviendra vivant, ni s’il la retrouvera intacte à son retour. Depuis le début de la guerre, plus de 10 000 civils ont été tués dans le pays (1) et 1 logement sur 10 a été endommagé ou détruit par les combats et bombardements (2). « Nous ne sortons que pour de courtes distances et seulement si c’est absolument nécessaire » , poursuit Vasyl, c’est-à-dire s’il a besoin de nourriture, d’eau, d’aide humanitaire. « On n’est en sécurité nulle part. La guerre nous trouve toujours » , conclut-il, tandis qu’une explosion résonne au loin, faisant vibrer les vitres.
*Cette ville a été prise par les forces armées russes le 2 mars 2022, puis reprise le 11 novembre par l’Ukraine.
Les bombardements impactent la santé mentale de la population ukrainienne
Chaque sirène d’alerte signalant l’approche de bombardements est suivie d’explosions et de cette pensée : combien de personnes viennent de mourir ? d’être blessées ? de perdre leur maison ou des membres de leur famille ? Pour faire face et réussir à tenir le coup, Olena et sa fille de 7 ans se rendent régulièrement dans un espace pour femmes mis en place par un partenaire de CARE, une association ukrainienne, à Zaporizhzhia. Elles viennent pour des sessions de soutien psychosocial et des consultations pour les aider à faire face à l’anxiété. « Nous apprenons chaque jour à nous adapter à notre nouvelle réalité et dans cet espace, nous sommes comme une famille » , conclut Olena. Plus de 20 000 personnes ont bénéficié de telles aides.
En temps de guerre, l’aide humanitaire est vitale
Sviatlana effectue chacun de ses déplacements en courant, pour limiter au maximum le temps passé à l’extérieur où elle est plus vulnérable aux bombardements. « Lorsque je cours, j’essaie toujours de garder un mur près de moi pour me protéger des bombardements, afin de pouvoir rentrer en vie auprès de ma fille » , explique-t-elle à un partenaire local de CARE lors d’une distribution d’aide humanitaire. Les Ukrainiens et Ukrainiennes ne sont pas non plus à l’abri au sein de leur propre maison. En témoignent celles d’Olga, 60 ans et d’Iryna, 58 ans, toutes deux touchées par des bombes. Des partenaires de CARE ont réparé leurs toits, qui laissaient passer la pluie et la neige en plus du froid.
L’aide humanitaire est cruciale pour la survie de la population, car il n’y a plus d’endroits où l’on peut acheter des produits de première nécessité tels que du savon, des casseroles, des lampes de poche, des bouteilles de gaz ou des sacs de couchage chauds pour survivre aux températures hivernales rigoureuses. Cela fait partie des biens distribués par CARE et ses partenaires dans les zones les plus touchées par le conflit.
Depuis mars 2022, CARE travaille en Ukraine avec 21 associations partenaires et a soutenu 1,2 million de personnes. Rien de cela n’aurait pas été possible sans votre soutien !
Sources : (1) Nations Unies, 2024 ; (2) Nations Unies, 2024
L'action de CARE dans les multi-crises
Dans le cadre de sa réponse multi-crises, l’ONG CARE soutient les populations dans le besoin : Ukraine, Turquie, Syrie, Gaza, Maroc, Afghanistan, Soudan… Notre mandat est clair : soutenir les victimes de ces crises avec une aide d’urgence et les aider à se reconstruire. En soutenant notre Fonds d’urgence, vous nous permettez d’apporter une aide vitale lors de ces crises.
L’aide humanitaire apportée par CARE et ses partenaires locaux en Ukraine n’aurait pas été possible sans votre aide. Depuis maintenant 2 ans, c’est grâce à votre mobilisation que nous pouvons, autant que possible, soutenir les populations.
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