Le tabou des règles impacte les droits des femmes et des filles
Partout dans le monde, les filles et les femmes sont discriminées du fait de leurs menstruations.
Une injustice sexiste qu’il est urgent de briser ! Les conséquences du tabou des règles sont multiples :
- Provoque de la honte : Le sang des règles, phénomène pourtant naturel, est trop souvent perçu comme sale. En y ajoutant les mythes dévalorisants, beaucoup de femmes et de filles ont honte lorsqu’elles ont leurs règles. C’est le cas de 44% des Françaises (1). Et ce n’est pas tout ! Dans certains pays, le tabou est si fort que les filles n’ont aucune idée de ce que sont les règles avant de les avoir. Tandis qu’en Ethiopie, près d’une fille sur dix pensent que les règles sont une maladie. (2)
- Est un facteur d’abandon scolaire : Faute de protections, de toilettes dans les écoles, par peur des moqueries… Beaucoup de filles ne vont pas à l’école lorsqu’elles ont leurs règles. C’est le cas en Inde où 40% des filles interrogées ne vont pas à l’école quand elles ont leurs règles. (3) Tout comme près d’une fille sur 3 en Afrique du Sud. (4) En manquant l’école plusieurs jours par mois, le risque d’abandon scolaire augmente considérablement et renforce les inégalités.
- Met en danger la santé des femmes : Sans accès aux protections périodiques, trop de femmes mettent leur santé en danger en utilisant des alternatives inadaptées : boue séchée, papier journal, vieux tissus… Ce qui peut provoquer des infections ou des maladies. Certains mythes y contribuent également : en Afghanistan, on dit aux femmes que se laver pendant leurs règles les rendrait stériles.
- Il créé des interdits et tue : Dans le monde, certaines croyances privent les femmes de leurs libertés. En Inde et au Népal par exemple, les femmes sont considérées comme impures pendant leurs menstruations. Il leur est alors interdit d’entrer dans une cuisine, de toucher certains aliments. Elles sont parfois même exclues de chez elles, et vivent dans des abris de fortune. Exposées au froid, aux morsures de serpent, aux agressions, des femmes meurent chaque année de ces terribles traditions.
Sources : (1) Etude Hygiene Matters, SCA, 2017 ; (2) BMC Public Health, 2014 ; (3) Rapport JFamily Community Med, 2018 ; (4) Mamtaney, 2021
CARE lutte contre le tabou des règles et ses conséquences
Dans le monde, CARE agit pour faire évoluer les mentalités et permettre aux femmes de vivre leurs règles dignement. Mais comment ?
En sensibilisant au tabou des règles
- CARE sensibilise à ce tabou, lutte contre les fausses croyances et met en place des cours sur la santé sexuelle et reproductive. En impliquant les hommes également !
- Dans les Balkans par exemple, CARE créé des clubs pour promouvoir l’égalité femmes-hommes dans les écoles.
En luttant contre la précarité menstruelle :
- CARE distribue des kits d’hygiène comprenant des serviettes réutilisables, des sous-vêtements, du savon et de la lessive.
- Au Zimbabwe notamment, nos équipes créent des ateliers de confection de serviettes réutilisables dans les écoles. Nous soutenons également des petites entreprises qui fabriquent ces protections.
En favorisant l’accès à l’eau et à des installations sanitaires :
- Au Mali, en Haïti ou au Zimbabwe par exemple, nous construisons des toilettes ainsi que des systèmes d’accès à l’eau dans les écoles.
- Nous formons des maçons, notamment des femmes, à la construction de toilettes et à l’entretien des installations d’eau.
Ensemble, brisons le tabou des règles !
Une femme a ses règles en moyenne entre 2 555 et 3 000 jours dans sa vie, soit plus de 8 ans au total ! Pour trop de femmes et les filles, les règles sont synonymes de honte ou de discriminations. .
Comment agir ?
Mobilisez-vous à nos côtés en parlant ouvertement de ce sujet ! Rejoignez notre mobilisation sur nos réseaux sociaux : Instagram : @care_france / Facebook : @CARE.France
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