Le Liban meurtri par des bombardements d'une violence inouïe

La journée d’hier a été la plus meurtrière au Liban de ces dernières années, avec près de 300 frappes aériennes simultanées sur plusieurs sites en 24h. Selon les derniers bilans, encore en cours, près de 500 personnes ont été tuées et plus de 1500 blessées. Outre le nombre croissant de victimes civiles, des milliers de familles sont contraintes de fuir leurs habitations.

Entre octobre 2023 et septembre 2024, ce sont déjà plus de 100 000 personnes (1) qui ont été forcées de se déplacer, et ce nombre est amené à croître suite aux ordres de déplacement massif émis par Israël à l’intention des habitants du Sud-Liban et de la Bekaa.

Un véritable cauchemar pour les populations civiles

« La situation est très tendue ici au Liban. Toutes les routes menant à Beyrouth depuis le sud et la vallée de la Bekaa sont maintenant submergées de personnes qui tentent de fuir les bombardements, laissant tout derrière elles. Des écoles et d’autres lieux pouvant servir d’abris aux populations déplacées sont en cours d’identification.

La population vit dans la peur depuis des semaines, alors que le pays connaît déjà une crise économique massive et qu’il est encore sous le choc de l’explosion du port de Beyrouth, il y a quatre ans. Ce sont les civils qui paient le plus lourd tribut, et notamment les femmes et les jeunes filles qui sont touchées de manière disproportionnée. Le peuple libanais a besoin d’aide pour faire face à cette nouvelle crise, et ce très rapidement », explique Michael Adams, directeur national de CARE au Liban.

Près de la moitié de la population (44 %) se trouvait déjà sous le seuil de pauvreté en 2024 (2), beaucoup souffrant d’insécurité alimentaire. Les hôpitaux fonctionnaient déjà avec peu de produits, et de première nécessité, avant même ces récents événements, et n’ont donc pas les ressources nécessaires pour faire face à une nouvelle crise de cette ampleur.

L'ONG CARE va intensifier son aide humanitaire

Depuis octobre 2023, CARE International au Liban distribue des paniers alimentaires et des repas prêts à consommer aux familles déplacées, avec le soutien de huit partenaires stratégiques, dont la société civile locale et les agences des Nations unies.

CARE Liban va intensifier ses actions sur place pour poursuivre l’approvisionnement de nourriture et d’eau, ainsi que des produits non alimentaires, tels que des oreillers, des matelas et des couvertures aux populations déplacées. CARE continue également à coopérer avec les organisations libanaises de défense des droits des femmes pour protéger les personnes qui fuient les risques accrus de violence sexiste, d’exploitation et d’abus sexuels. Il s’agit notamment de distribuer des kits d’hygiène indispensables à celles qui ont fui leur domicile sans rien.

La désescalade du conflit doit être immédiate

Nous appelons toutes les organisations liées à ce conflit à désamorcer le plus rapidement possible la situation et à accepter une cessation immédiate des hostilités. Le Droit International Humanitaire doit prévaloir. Les parties doivent respecter leur obligation de protéger les civils et leurs infrastructures. « Il est choquant de constater une fois de plus dans cette région le mépris total qui est fait du Droit International », déclare Hazem Fahmy, directeur régional de CARE pour la région ANMO.

Toutes les parties doivent immédiatement mettre fin aux hostilités et faciliter un accès sûr et sans entrave à l’aide humanitaire pour ceux qui en ont besoin. « Les organisations humanitaires telles que CARE et ses partenaires ne peuvent pas atteindre les populations sous les bombardements. Les humanitaires doivent également être protégés », ajoute Michael Adams, directeur national de CARE Liban.

Sources  :

(1) OCHA, août 2024
(2) Banque mondiale, mai 2024

À propos de CARE

Fondée en 1945, CARE est une organisation humanitaire et de développement mondiale de premier plan. Nous travaillons au Liban depuis près de 20 ans en mettant en œuvre des projets humanitaires et de développement avec nos partenaires, dans divers secteurs – notamment la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance, l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles, la protection, tout en assurant des liens avec la consolidation de la paix.

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