L’intensification des cyclones et la montée des eaux menacent les habitats des populations habitant le littoral malgache. CARE et son partenaire local CALA soutiennent l’adaptation climatique des communautés les plus vulnérables, notamment par la plantation d’arbres. Josiane, en charge de la gestion des arbres dans le village de Belfort, témoigne.
Des populations menacées par le changement climatique
« Nous vivons au nord-est de Madagascar. Nous sommes donc souvent les premiers à être frappés par les vents violents qui accompagnent les cyclones venant de l’Océan Indien.
Nos maisons construites en bois, bambou et feuilles ne résistent pas aux vents forts et aux intempéries. Nous perdons nos biens et il est difficile de reconstruire nos maisons.
Depuis six ans, nous faisons aussi face à une nouvelle menace : la montée de la mer.
Des arbres pour protéger les habitats
Afin de restaurer la zone de bord de mer, nous avons planté plus de 2 000 arbres locaux. Le dépôt de sable entre la rive et les arbres permet de contrer la montée des eaux. Le fruit de notre travail est spectaculaire. En trois ans, la mer a reculé de plusieurs dizaines de mètres.
Ces plants d’arbres servent aussi de brise-vents. Notre village est protégé par cette barrière naturelle.
Maintenant, toute la communauté est convaincue de l’importance de replanter des arbres afin de réduire les impacts des aléas climatiques. Les familles de notre village se rassemblent tous les jours pour entretenir les arbres.
Des solutions génératrices de revenus
La plantation d’arbres a également favorisé le développement économique de notre village. Grâce à une formation technique fournie par CARE, deux familles vivent désormais de la vente de plants de cacao, giroflier, fora et fifao.
La création d’autres activités génératrices de revenu, telles que la vannerie, prouvent que notre village est dans une vraie dynamique d’adaptation et de résilience.
Un exemple d’adaptation réussie
Aujourd’hui nous sommes fiers d’échanger sur nos exploits avec les villages voisins. Beaucoup viennent voir nos travaux et nous demandent comment nous avons fait, en si peu de temps, pour sauver notre village. »