Les populations ont besoin d'un abri

« La première phase de l’urgence s’est concentrée sur le sauvetage des vies et la distribution de nourriture aux survivants et survivantes, il est aussi impératif de fournir un abri aux populations affectées par le séisme » , déclare Hlima Razkaoui, directrice de CARE au Maroc. « Les maisons se sont effondrées ou présentent des fissures qui les rendent dangereuses. Les familles avec de jeunes enfants dorment à la belle étoile, avec à peine une couverture pour les protéger alors que les nuits sont déjà fraîches. Avec le risque prochain de pluies et l’approche de l’hiver, nous n’avons tout simplement pas le luxe d’attendre. »

Le tremblement de terre de magnitude 6,8 qui a frappé la nuit du 8 septembre a été le plus puissant au Maroc depuis plus d’un siècle et le plus meurtrier depuis 1960. Avec son épicentre dans les montagnes du Haut Atlas, il a directement touché 380 000 personnes dans des villages de montagne isolés et des millions d’autres dans la province d’Al-Haouz, y compris la capitale régionale Marrakech. Le bilan s’élève actuellement à près de 3 000 morts et plus de 5 500 blessés, dont un grand nombre dans un état critique.

L'approche de l'hiver est un risque supplémentaire

L’impact sur les abris a été dévastateur. Dans le hameau de Tamgounssi, à 52 km de Marrakech, de nombreuses maisons en argile et en bois se sont effondrées. Des familles entières passent désormais la nuit dehors, sans toit, comme Fatiha el Bahi, couturière de 36 ans et mère de trois enfants. « Même lorsque notre maison était debout, nous avions du mal à nous réchauffer pendant les hivers qui peuvent être longs » , raconte-t-elle aux équipes de l’ONG CARE sur place. « Je ne peux tout simplement pas imaginer ce qu’il en sera maintenant. Les prévisions météorologiques annoncent de fortes pluies, et je suis tellement inquiète que je n’arrive pas à dormir » .

L’hiver commence en novembre dans l’Atlas et peut durer jusqu’en avril, avec des températures pouvant descendre en dessous de zéro degré Celsius la nuit et de la neige régulièrement.

L’ONG CARE Maroc, qui est déjà présente dans les zones touchées par le tremblement de terre, entame une opération de secours, en soutien aux autorités marocaines, en se concentrant sur la distribution de repas chauds, l’approvisionnement en eau potable et les abris d’urgence, avec une attention particulière pour les femmes, les jeunes filles et les personnes handicapées. Nos équipes préparent également une réponse psychosociale, compte tenu de l’impact considérable de la catastrophe sur la santé mentale.

Contact presse :  Laury-Anne Bellessa, CARE France – 07 86 00 42 75, bellessa@carefrance.org

L'ONG CARE au Maroc

  • CARE travaille au Maroc depuis 2008 et est établie en tant qu’organisation apolitique, indépendante et non confessionnelle. Au Maroc, la mission de CARE est de fournir un soutien aux individus et familles issus de communautés défavorisées et de promouvoir un accès égal aux opportunités économiques. Notre programme se concentre sur trois axes principaux : l’éducation, l’autonomisation économique et la gouvernance. CARE travaille particulièrement dans la province d’Al Haouz, qui a été la plus impactée par le séisme du vendredi 8 septembre.

Alliance Urgences : les ONG unies face à l'urgence !

L’Alliance Urgences regroupe 6 grandes associations humanitaires de terrain : Action Contre la Faim, CARE, Handicap International, Médecins du Monde, Plan International et Solidarités International. L’Alliance Urgences a pour mission de renforcer la coordination, la rapidité et l’impact de la réponse humanitaire des ONG membres. L’objectif : apporter une aide vitale au plus grand nombre de personnes 

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