Quel est le lien entre l’accès à l’eau et la réussite scolaire des enfants ?

Dans son village au Mozambique, Farsana, 15 ans, met tout en œuvre pour réaliser son rêve : devenir médecin. Pourtant, les conditions d’apprentissage sont difficiles pour les enfants de son école, située dans un village de la région de Cabo Delgado, au nord du pays.

Dans les écoles qui n’ont pas l’eau courante, les enfants passent des journées sans boire

Le manque de matériel scolaire, mais aussi et surtout, d’accès à l’eau courante est un défi pour les 1000 élèves inscrits dans l’établissement. Alors que la région fait face à un climat chaud, Farsana et ses amis passent parfois des journées entières sans boire.

« Nous récupérons l’eau de pluie pendant la saison des pluies, mais elle ne suffit pas à couvrir les besoins de tous les enfants. Par temps chaud, ils ont besoin d’au moins 950 litres d’eau par jour pour boire, aller aux toilettes et se laver les mains », explique le directeur de l’école.

Farsana ramène parfois l’eau pour toute sa classe

Face à ces besoins immenses, ce sont parfois les élèves eux-mêmes qui ont la charge de ramener assez d’eau pour toute l’école :

« Si le réservoir d’eau est vide, nous sommes obligés de demander aux enfants d’apporter de l’eau. Nous avons mis en place un système qui permet aux classes de se relayer, afin que tout le monde participe », témoigne le directeur.

Pour Farsana, qui aide en plus ses parents à travailler dans les champs après l’école, c’est une charge mentale et physique supplémentaire : « Parfois, je trouve un point d’eau qui contient suffisamment d’eau. Parfois, je vais à la rivière et parfois, nous devons l’acheter », explique t-elle. 

Pourtant, sa famille comme des milliers d’autres dans la région, lutte déjà contre la pauvreté et les conséquences du conflit qui touche le pays depuis 2017. Cette injustice impacte la réussite scolaire et le droit à l’éducation des enfants, mais peut aussi avoir des conséquences dramatiques sur leur santé et leur avenir : « Certaines semaines, nous n’avons pas d’eau du tout. C’est très difficile de se concentrer pendant des heures sans boire », dit-elle.

Les filles ne peuvent pas vivre leurs règles dignement

« Le manque d’accès à l’eau est particulièrement problématique pour les filles qui ont leurs règles. Il n’y a pas assez d’eau à l’école pour qu’elles puissent laver leurs serviettes périodiques réutilisables », explique un membre du corps enseignant. Alors lorsqu’elles ont leurs menstruations, certaines filles ne vont pas à l’école et prennent du retard sur leurs cours, ou passent la journée en ayant peur d’une tâche sur leurs habits.

« Parfois, j’utilisais la méthode traditionnelle, qui consistait à attacher des morceaux de capulanas* autour de nos jambes. Mais ce n’était pas propre ni sûr », explique Farsana.

*Les capulanas sont des vêtements traditionnels que les femmes et les filles mozambicaines utilisent comme jupes.

CARE se mobilise pour soutenir l’accès à l’eau et à l’hygiène menstruelle

Présente au Mozambique, CARE agit sur place pour apporter apportent une aide humanitaire d’urgence aux communautés récemment touchées par le cyclone Chido. Et depuis 40 ans, nous menons des projets pour lutter contre la pauvreté qui ont des impacts durables dans le pays : droits des femmes, droit à l’éducation, accès à l’eau, soutien à l’agriculture.

 

Grâce à vos dons, nos équipes construisent des points d’eau et des toilettes dans les écoles

Dans l’école de Farsana, CARE prévoit de :

  • Construire un point d’eau et réhabiliter le réservoir pour augmenter sa capacité à 11 000 litres ;
  • Améliorer le système de collecte des eaux de pluie ;
  • Reconstruire et d’agrandir des toilettes ;
  • Créer un système de gestion des déchets.

L’action de CARE pour l’accès à l’eau dans le monde

Ces projets sont menés par nos équipes locales au Mozambique, et dans de nombreux pays. En permettant l’accès à l’eau dans les villages, les maisons et les écoles, nos équipes permettent à des milliers de familles de subvenir à leurs besoins les plus essentiels. 

Lorsqu’elles ne doivent plus lutter pour trouver de l’eau chaque jour, les filles peuvent se rendre à l’école et construire leur avenir, et les parents peuvent travailler. L’accès à une eau saine et potable permet également de lutter contre les maladies d’origine hydrique comme le choléra. Ces actions impactent plusieurs générations. Rien ne serait possible sans vos dons !

Nos actions contre le tabou des règles et pour l’hygiène menstruelle ont changé la vie de Farsana

Aujourd’hui, Farsana fait partie d’un groupe de filles sensibilisé par CARE à l’hygiène menstruelle pour qu’elles puissent vivre leurs règles sans crainte. Elle a également reçu un kit d’hygiène menstruelle, qui comprend des sous-vêtements, trois serviettes hygiéniques lavables et un dispositif de suivi du cycle menstruel.

« Maintenant, c’est beaucoup plus facile. J’attends avec impatience que CARE termine le point d’eau car cela va grandement faciliter nos vies.»

L’action durable de CARE contre le tabou des règles

CARE agit sur place et partout dans le monde pour permettre aux femmes et aux filles de vivre leurs règles dignement :

  • Fabrication et distribution de kits d’hygiène menstruelle ;
  • Construction de toilettes et d’accès à l’eau pour garantir la santé menstruelle ;
  • Sensibilisation des communautés pour briser les discriminations sexistes liées aux règles.

Lorsque vous faites un don pour soutenir l’accès à l’éducation et à l’hygiène menstruelle des filles comme Farsana, c’est aussi tout son village et sa communauté qui bénéficient de ces changements.

Mobilisez-vous à nos côtés !

80 €

20 € après réduction fiscale

icone droits des femmes

Vous fournissez par exemple à 20 filles des protections périodiques réutilisables.

100 €

25 € après réduction fiscale

Vous permettez par exemple de réparer un forage et donner de l’eau potable à tout un village.

1800 €

450 € après réduction fiscale

robinet avec une goutte d'eau

Vous contribuez par exemple à la construction de toilettes et d'un accès à l'eau dans les écoles.