Un risque d’entrave à la réponse humanitaire

Le contexte pour mieux comprendre

Suite au changement politique du 26 juillet 2023, la suspension de toutes les transactions financières et commerciales risque de créer des pénuries et mener à une hausse des prix des denrées de base dans le pays. Cet épisode intervient durant une saison creuse et une crise alimentaire aigue pour la population civile. 

Les sanctions annoncées par la communauté internationale pourraient avoir des effets dévastateurs sur la vie de plus de 4,3 millions de personnes qui ont déjà besoin d’une assistance humanitaire dans ce pays (1). 

En tant qu’organisations humanitaires indépendantes et neutres*, nous demandons instamment à toutes les parties prenantes de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour minimiser les souffrances des populations au Niger. Il faut que l’aide humanitaire parvienne à celles et ceux qui en ont besoin, indépendamment de la situation ou des décisions politiques. 

C’est pourquoi nous demandons à toutes les parties prenantes de veiller à ce que les acteurs humanitaires puissent poursuivre leur travail essentiel sans entrave et dans le plein respect des principes humanitaires 

* Liste des ONGs signataires : International Rescue Committee (IRC) - Save the Children International - NGO Safety Organisation (INSO) - Solidarités International (SI) -Humanité & Inclusion (HI) - Action Contre la Faim Espagne - COOPI-COOPERAZIONE INTERNAZIONALE - Danish Refugee Council (DRC) - Wellthungerhilfe (WHH) - CARE International - Norwegian Refugee Council (NRC) - Concern Worldwide – ACTED – OXFAM - Mercy Corps - World Vision 

Source : (1)
OCHA, 2023 

Contact presse pour les médias : 

L’ONG CARE reste mobilisée au Niger

Depuis 2017, l’association CARE apporte une aide d’urgence à la population nigérienne, notamment aux femmes, et lutte contre la pauvreté. 

  • Nos demandes pour répondre au mieux au contexte actuel : 
    • Fournir un financement adéquat pour une réponse humanitaire adaptée à toutes et à tous. Cela inclut le financement des programmes de protection et de lutte contre les violences basées sur le genre, car les femmes et les filles seront encore plus exposées aux risques en temps de crise. 
    • Les États membres de l’ONU, de l’UE, de l’UA et de la CEDEAO doivent s’assurer que les restrictions et / ou sanctions imposées incluent des exemptions humanitaires pour que l’aide humanitaire puisse se poursuivre sans entrave, compte tenu de l’ampleur des besoins. 

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