Les moyens de subsistance de Nana Moumouni, agricultrice dans la région de Garin Mahaman au Niger, sont menacés par la raréfaction des pluies. Avec l’aide de CARE, elle trouve des solutions pour adapter ses pratiques agricoles aux dérèglements climatiques.
Une menace pour la sécurité alimentaire des familles vulnérables
« Je m’appelle Nana, j’ai 28 ans et je vis avec mes cinq enfants. L’agriculture est notre principale activité et source de revenus.
Il y a 10 ans, nous avions une bonne production agricole. Mais depuis plus de cinq ans, les pluies se font rares et il fait très chaud. Auparavant nous avions une grande diversité de plantes et d’animaux. Aujourd’hui, la végétation disparait.
Cela impacte le rendement de nos terres. Certains jours, nous avons été obligés de nous nourrir de feuilles. Nous n’avions rien d’autre.
Beaucoup d’hommes sont partis et ont laissé aux femmes la responsabilité de leur famille.
Comprendre les mécanismes du changement climatique
Nous avons décidé de combattre les effets du changement climatique. Pour cela, nous devons en comprendre les mécanismes. Avec l’aide de CARE, nous avons créé différents groupes pour étudier les impacts spécifiques des dérèglements climatiques sur les femmes, les jeunes et les hommes.
Ensuite, nous avons mis en place un pluviomètre pour
mesurer les quantités d’eau de pluie. Cela nous permet de savoir quand semer
nos champs. S’il n’y a pas assez de pluies, nous risquons de perdre ces
semences.
Adapter les pratiques agricoles
Nous utilisons désormais des semences améliorées et écologiques. Elles poussent plus vite et son plus productives que nos semences traditionnelles. Mes terres produisent désormais 300 kg de haricots.
Aujourd’hui, je vends les excédents de ma production. Grâce à l’argent gagné, j’ai pu acheter une chèvre et des ustensiles de cuisine. Maintenant, je voudrais acheter une charrette, cela rendrait mon travail plus facile. »