Les chances de survie des populations sont de plus en plus minces

CARE se joint au tollé mondial pour exiger l’arrêt immédiat de la préparation d’une offensive militaire sur Rafah. Les bombardements se sont déjà accrus. 

Un cessez-le-feu immédiat et durable doit être mis en œuvre, conformément à la résolution 2728 du Conseil de sécurité des Nations unies. Les populations civiles à Rafah et dans toute la bande de Gaza doivent être protégées. Le droit des personnes à chercher une protection au-delà des frontières doit être respecté, de même que leur droit au retour.

« Les lois de la guerre sont claires et doivent être respectées ! Cet assaut est lancé contre un peuple déjà épuisé, affamé et qui ne dispose d’aucune route, voie pour se mettre à l’abri. Que cette offensive se produise après des mois d’appels désespérés à un cessez-le-feu est cruel et déchirant », déclare Hiba Tibi, directrice de CARE pour la Cisjordanie et la bande de Gaza.

Les chances de survie de dizaines de milliers de Palestiniens et Palestiniennes sont désormais de plus en plus minces. Ces familles vivent déjà dans des espaces très restreints et surpeuplés, luttent contre les conséquences d’une faim extrême, d’un approvisionnement en eau limité et de mois de déplacements répétés.

Israël ignore son obligation de protéger les civils

Non seulement Israël ignore les demandes du Conseil de sécurité des Nations unies et de ses alliés les plus proches, mais fait fi de l’injonction de la Cour internationale de justice de prendre des mesures concrètes pour empêcher un génocide et veiller à ce que les besoins humanitaires et fondamentaux soient satisfaits.

Les dirigeants du monde entier ont adopté une position ferme : une offensive militaire causerait des dommages catastrophiques à des dizaines de milliers de civils à Rafah, des femmes, des enfants, des personnes âgées, des malades et des blessés, qui n’ont nulle part où aller. Israël, en tant que puissance occupante, doit empêcher une horreur inimaginable et respecter son obligation de protéger les civils à Gaza et de ne pas déplacer ou transférer de force la population civile.

Un carnage qui doit être évité

Aujourd’hui, à Gaza, au moins une personne sur 23 est morte ou blessée. Plus de 80 % de la population a été déplacée. Deux mères meurent chaque heure.
 
Les dirigeants et les gouvernements du monde ne doivent pas accepter cette escalade et doivent utiliser tous les instruments diplomatiques à leur disposition pour éviter cette catastrophe humaine.
 
« Les cris des Palestiniens et Palestiniennes doivent être entendus. Cette ville, qui abritait auparavant environ 250 000 personnes, est devenue un abri de fortune pour 1,5 million de personnes désespérées. Si le monde ne s’unit pas pour mettre fin maintenant à ce carnage inutile, le silence qui suivra nous hantera à jamais », alerte Hiba Tibi.

L'action de CARE à Gaza

  • L’ONG CARE agit en Palestine depuis 1948.  Depuis l’escalade du conflit à Gaza en octobre 2023, l’équipe locale de CARE et ses partenaires ont aidé plus de 300 000 personnes : distributions d’abris, de couvertures et matelas, d’eau potable, de kits d’hygiène, soutien médical.
  •  Nous continuons aussi d’agir en Cisjordanie :  soutien à l’agriculture, développement économique des femmes, programmes de santé axés sur la lutte contre les violences basées sur le genre, la santé sexuelle et reproductive et la santé mentale des enfants.
  • Dans le cadre de sa réponse multi-crises, l’ONG CARE soutient les populations dans le besoin : Gaza,  Syrie, Afghanistan… Nous apportons une aide humanitaire d’urgence partout où nous sommes en capacité de le faire. Notre mandat est clair : soutenir les victimes qui en ont besoin. Nous sommes résolument apolitiques afin de garantir notre accès à ces communautés impactées. En soutenant notre Fonds d’urgence, vous nous permettez d’apporter une aide vitale lors de ces crises.

En savoir plus