Les hôpitaux bombardés sont en ruine à Gaza

Moins d’un hôpital sur deux fonctionne encore partiellement, et ils sont saturés par des milliers de familles déplacées. Dans le nord de Gaza, il ne reste que six lits en soins intensifs pédiatriques, contre 150 avant octobre 2023.

Pour les blessés et toutes les personnes qui ont besoin de soins de santé, la situation est catastrophique.

« Le manque de médicaments, d’équipement et de personnel qualifié empêche toute prise en charge efficace. Depuis des mois, des femmes subissent des opérations, y compris des césariennes, sans anesthésie. »

Jolien Veldwijk, directrice de CARE en Palestine

Les convois humanitaires transportant des fournitures médicales pour l’un de nos centres de soins primaires ont été bloqués. Sans réapprovisionnement, nous n’avons plus qu’un mois avant de devoir réduire nos actions.

Des urgences médicales qui augmentent

Or, les besoins ne cessent d’augmenter. Aux blessés des bombardements s’ajoutent les conséquences de conditions d‘hygiène déplorables. En février 2025, 88 % des échantillons environnementaux prélevés à Gaza par l’OMS étaient contaminés par la polio, annonçant une épidémie imminente malgré les campagnes de vaccination.

Par ailleurs, 96 % de la population, soit 2,15 millions de personnes, souffrent d’insécurité alimentaire aiguë, avec un risque imminent de famine. Des enfants et bébés sont déjà morts de malnutrition. CARE dénonce l’utilisation de la faim comme arme de guerre.

Des évacuations médicales bloquées

“Aujourd’hui, aucune aide ne rentre à Gaza et personne n’en sort. Les patients en état critique meurent faute de soins”, alerte Jolien Veldwijk. Depuis octobre 2023, seuls 5 383 patients ont été évacués avec le soutien de l’OMS. À ce rythme, il faudrait entre 5 et 10 ans pour transférer les 12 000 patients ayant besoin de soins vitaux hors de Gaza.

L'action de CARE à Gaza pour permettre l'accès à la santé

En tant qu’ONG de solidarité internationale, CARE agit en Palestine depuis 1948. Depuis l’escalade du conflit en octobre 2023,  CARE a soutenu 267 000 personnes via des soins médicaux et des services de santé mentale. Par exemple, CARE et ses partenaires, PMRS et Juzoor, gèrent une clinique à Deir al-Balah, offrant des soins à 5 000 personnes par mois. Nous déployons des cliniques mobiles assurant des soins prénatals, diagnostics, médicaments et soutien psychosocial. CARE met également en place des espaces sécurisés pour le soutien psychologique des femmes et enfants.

Une femme soigne un enfant à Gaza, en Palestine.
© CARE
Des membres de l'ONG CARE devant des colis de nourriture en Palestine
© CARE

Une crise qui s’étend à la Cisjordanie

La situation en Cisjordanie est également alarmante. Les opérations des forces israéliennes dans le nord de la Cisjordanie ont gravement endommagé les infrastructures d’eau et d’assainissement, privant des dizaines de milliers de personnes d’accès à l’eau potable. Les déplacements forcés se multiplient. “Les familles fuient vers des abris de fortune dans des écoles bondées, des centres communautaires”, affirme Jolien.

Les points de contrôle israéliens bloquent l’accès aux soins pour les Palestiniennes et Palestiniens.

Il y a 20 ans, j’ai vu une femme enceinte mourir coincée à un checkpoint, l’ambulance était de l’autre côté. Aujourd’hui, c’est pire.” Les hôpitaux situés dans les colonies refusent de soigner les Palestiniens.

L’action de CARE en Cisjordanie

CARE apporte une aide humanitaire d’urgence avec des distributions de nourriture et de kits d’hygiène. Nous soutenons aussi des cliniques mobiles pour répondre aux besoins médicaux urgents.

Agissez maintenant : faites un don

Dans le cadre de sa réponse multi-crises, l’ONG CARE apporte une aide humanitaire d’urgence aux populations dans le besoin : Gaza, Syrie, Afghanistan… En soutenant notre Fonds d’urgence, vous nous permettez d’apporter une aide vitale à des milliers de personnes.

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