Si le sommet sur les réfugiés organisé lundi par l’ONU n’a débouché que sur une simple déclaration d’intention, des promesses concrètes ont été faites hier lors d’une réunion organisée par le président américain.
50 pays s’engagent à accueillir 360 000 réfugiés
Cinquante pays se sont engagés à accueillir 360 000 réfugiés en 2017, soit le double par rapport à cette année.
Nous saluons cette annonce même si nous regrettons qu’aucune précision n’ait été donnée sur la répartition des efforts entre les différents États.
Seuls quelques pays ont clairement annoncé leurs intentions, notamment six pays européens dont la France, l'Espagne, l'Italie, le Luxembourg, le Portugal, la République tchèque et la Roumanie. Ils ont promis de réinstaller ou d’accueillir au moins dix fois plus de réfugiés qu’ils ne l’ont fait en 2015.
Les pays développés doivent assumer leurs responsabilités.
Il est plus que temps que les pays développés se mobilisent et assument leurs responsabilités. Aujourd’hui, plus de la moitié des réfugiés de la planète vit dans huit pays – Ethiopie, Iran, Jordanie, Kenya, Liban, Ouganda, Pakistan, Turquie – alors que les pays les plus riches n’en accueillent que 14 %.
Un nouveau sommet est prévu dans un an. Il permettra de faire le bilan des engagements tenus.
Une augmentation des financements humanitaires
Des engagements ont également été formulés en termes de financement avec une augmentation de 30% de l’aide humanitaire. Cette évolution correspondrait à une hausse de 4,5 milliards de dollars par rapport à 2015.
Ce chiffre inclut des fonds destinés à scolariser un million d’enfants réfugiés et à permettre à un million d’adultes de trouver un emploi légalement.
Un signal positif mais toujours insuffisant
Seule une infime partie des 21,3 millions de réfugiés dans le monde bénéficieront de ces annonces. Il faut faire plus pour aider l’ensemble de ces personnes qui ont tout quitté, non pas par choix mais pour sauver leur vie.
Il est nécessaire qu’à l’avenir les États, non seulement, consultent les ONG et les personnes vulnérables en préparation de ces sommets, mais reflètent également leurs souhaits et aspirations dans les textes adoptés.
« On nous considère comme des victimes ou des bénéficiaires passifs, mais nous voulons contribuer à ces efforts. Nous voulons faire partie de la solution », appelle Mina Jaf, une réfugiée kurde et activiste.
La communauté internationale doit s’attaquer aux causes de cette crise internationale.
Alors que ces deux sommets sur les réfugiés et les migrants se déroulaient à New York, la fragile trêve mise en place en Syrie était en train de s’effondrer. Des millions de vies syriennes sont menacées et les combats risquent d’entraîner de nouveaux déplacements.
« Il ne faut pas se contenter de traiter les symptômes. Il faut aussi agir sur les causes de ces déplacements forcés », déclare Fanny Petitbon, responsable plaidoyer de CARE France.
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