Faute d’accès à l’éducation, les filles sont victimes de mariages précoces et forcés
Pendant de nombreuses années, l’accès à l’éducation a été un grand défi pour les enfants d’Ofiriha, située entre les régions de Magwi et de Torit au Soudan du Sud. En cause : le manque d’écoles. Lorsque les familles en ont les moyens, les garçons sont envoyés dans des écoles des régions voisines ; c’est plus rarement le cas pour les filles.
Et Sandra*, à 17 ans, en a parfaitement conscience. Privée de la chance d’aller à l’école, elle n’a pas pu se projeter dans un futur où elle serait libre. En effet, sans accès à l’éducation, comment acquérir les compétences essentielles à la poursuite de ses ambitions ? Comment connaître toutes les possibilités qui s’offraient à elle ?
Les conséquences de ce manque d’école ont été dramatiques pour Sandra. Elle a été mariée de force. Et, à 17 ans, elle est déjà la mère d’un enfant. On estime qu’au Soudan du Sud, une fille sur deux se marie avant l’âge de 18 ans. (1)
"Avoir une école occupe les filles et les protège. Le manque d'école pousse les familles à marier leurs filles tôt, comme moi."
Sandra, 17 ans
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Le manque d’accès à l’éducation se répercute sur la population soudanaise, en particulier sur les filles
Alors que l’accès à une éducation de qualité pour tous est un droit humain fondamental, au Soudan du Sud, de nombreux enfants en âge d’aller à l’école ne sont pas scolarisés. Le pays a l’un des taux d’alphabétisation les plus bas au monde (2).
La pauvreté, le manque d’écoles et les normes culturelles sont quelques-uns des facteurs qui entravent l’accès à l’éducation. Le manque d’accès à l’éducation porte atteinte aux droits humains fondamentaux, en empêchant les personnes qui en sont privées de choisir librement leur avenir. C’est pourquoi l’association CARE a décidé d’agir.
Au Soudan du Sud, 2,8 millions d’enfants ne sont pas scolarisés, dont une majorité de filles. (3)
Découvrez l’histoire de Joyce, convaincue que la scolarisation des filles est une bénédiction.
Des écoles pour défendre les droits des filles
Les femmes de la communauté d’Ofiriha étaient préoccupées par la situation de leurs enfants, à la fois empêchés d’aller à l’école et plus particulièrement pour leurs filles, mariées précocement. L’ONG CARE et ses partenaires ont alors créé une école communautaire, au sein de laquelle les filles et les garçons de la communauté ont pu s’inscrire.
« Je suis heureuse que nous ayons maintenant une école dans la région. Les filles sont sauvées de beaucoup de travaux domestiques comme la cuisine, aller chercher de l’eau, du bois de chauffage, s’occuper des personnes âgées ou de leurs frères et sœurs » détaille Sandra, victime d’un mariage précoce et forcé.
Grâce à ce projet, un nouvel avenir s’est également ouvert pour les jeunes femmes mariées de force. Récemment, Sandra a rejoint le programme d’apprentissage accéléré pour adultes. Elle a désormais toutes les clés en main pour imaginer son avenir !
"J'espère devenir médecin et aider mon village, les futures mères et les communautés, car le manque de médecins dans l'unité de santé primaire d'Ofiriha affecte de nombreuses mères et enfants."
Sandra, 17 ans
Aujourd’hui, malgré cette belle victoire, il reste encore beaucoup à faire pour la communauté d’Ofiriha. D’autres villages ont besoin d’écoles et même lorsqu’elles existent, y accéder pendant la saison des pluies est un défi. Mais grâce à la générosité des donateurs et donatrices, le combat pour le droit à l’éducation se poursuit !
Sources : (1) Unicef, 2020 (2) Macrotrends, 2023 (3) Unicef
* Le prénom a été changé pour protéger l’identité de la personne
CARE défend le droit à l’éducation
L’association CARE lutte contre les inégalités et la pauvreté dans plus de 100 pays. Et l’éducation est à la base même pour garantir tous les droits des enfants et soutenir le développement de tout un pays. Nos multiples expertises nous permettent d’avoir une réponse globale.
- Soutenir une éducation gratuite et de qualité. Nous réhabilitons et soutenons des écoles, nous formons des professeurs et fournissons du matériel scolaire
- Protéger les droits de l’enfant. Nous menons des formations de sensibilisation contre le travail des enfants, l’exploitation, les mariages forcés, etc.
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