Nos partenaires syriens, travaillant à Alep, témoignent du caractère critique de la situation humanitaire. Deux millions de personnes n’ont qu’un accès précaire à l’eau et l’électricité. Et 250 000 personnes sont prises en otage des combats qui se poursuivent dans la partie est de la ville.
« Les bombardements continuent. Beaucoup de personnes restent terrées dans les sous-sols. »
« La situation est pire que ce que vous voyez dans les médias. Les bombardements sont toujours fréquents. Beaucoup de personnes restent terrées dans les sous-sols.
Les endroits sûrs pour les civils se réduisent de jour en jour. Les gens vivent dans des bâtiments détruits, sans murs extérieurs. Ils n’osent plus utiliser aucune lumière la nuit de peur d’être la cible d’attaques aériennes.
Les rues sont vides. Les magasins d’alimentation sont fermés. Les stocks de nourriture s’épuisent.
Les besoins humanitaires sont urgents.
La plupart des gens qui vivent dans la partie est d'Alep n’ont plus d’eau ni d’électricité depuis des semaines. Des centaines de milliers de personnes, dont un tiers sont des enfants, boivent une eau impropre.
L’accès aux soins de santé continue de se détériorer. Les attaques contre les hôpitaux et les cliniques se poursuivent.
Les populations ont besoin d’une aide alimentaire, de soins médicaux et d’un soutien psychologique. Il faut également reconstruire les infrastructures les plus vitales telles que les réseaux d’eau et d’électricité. »
CARE et ses partenaires soutiennent les populations civiles à Alep : aidez-nous à poursuivre nos actions.
Durant le siège d’Alep, CARE et ses partenaires locaux ont appuyé une cuisine communautaire chargée de servir des repas quotidiens à près de 3 000 familles. Nous avons poursuivi nos actions jusqu’à l’épuisement des stocks de nourriture.
Depuis la percée du siège, nos équipes risquent leur vie afin d’apporter une aide aux populations.
Si les bombardements continus des routes dans la partie est d’Alep rendent toute action très périlleuse, nos équipes poursuivent leurs actions, notamment par des distributions de nourriture et kits d’hygiène.
Nos partenaires soutiennent également 3 000 familles déplacées qui ont fui Alep.
Nos équipes apportent également une aide humanitaire dans les autres villes assiégées.
Dans les autres zones assiégées, nos équipes distribuent de la nourriture, soutiennent les activités agricoles pour renforcer les capacités de résilience des populations. Nous menons également des programmes de protection des enfants.
Les vies des populations civiles ne doivent pas être prises en otages ou utilisées comme moyen de pression par les parties au conflit.
Alep n’est malheureusement pas la seule ville syrienne à subir un siège. 5,5 millions de Syriens vivent dans des zones difficiles d’accès, dont 600 000 dans 18 villes assiégées. En 2015, seuls 3,5% des personnes vivant dans des villes assiégées ont pu bénéficier d’une assistance médicale et seulement 0,7% ont pu recevoir une aide alimentaire délivrée par l’ONU.
Nous appelons toutes les parties au conflit à respecter le droit humanitaire international ainsi que les résolutions de l’ONU : il faut immédiatement cesser toutes les attaques contre les civils et permettre un accès à l’aide humanitaire pour tous les Syriens. Nous demandons la levée de tous les sièges en Syrie.