Combats, villes assiégées, manque d’infrastructures… Abu Omar, ancien professeur, est devenu travailleur humanitaire pour aider ses compatriotes à survivre aux impacts de cinq ans de guerre. Partenaire de CARE, Abu Omar témoigne de la catastrophe humanitaire qui se déroule en Syrie.
« Là-bas, nous avons vu plus de 80 familles vivant dans la misère. »
Avant la guerre, j’étais professeur de géographie. Je n’aurais jamais imaginé devenir travailleur humanitaire, ni que la situation en Syrie devienne aussi dramatique.
La guerre est partout autour de nous, ce qui rend notre quotidien difficile surtout en matière de sécurité. Chaque jour, des routes deviennent inaccessibles à cause des violences. Nous devons sans cesse chercher d’autres moyens d’atteindre les communautés qui ont besoin d’une aide humanitaire. Nous devons faire très attention, si nous voulons continuer notre travail.
« Femmes et enfants sont souvent les plus affectés. Et le monde ne les entend pas. »
Les besoins humanitaires sont immenses et les populations ont besoin d’une aide d’urgence. Je suis content quand on arrive à venir en aide aux plus vulnérables. Ce sont souvent les femmes et les enfants qui sont les plus affectés. Et le monde ne les entend pas. C’est ce qui me pousse à continuer mon action.
J’ai été profondément marqué par une visite dans un bâtiment inachevé qui servait de refuge collectif. Là-bas, nous avons vu plus de 80 familles vivant dans la misère. C’était terrible. Il y avait très peu de cloisons, aucune intimité, ni eau, ni électricité. Ces gens étaient couverts de poussière. Ils n’avaient rien. La plupart des femmes essayaient d’aider leurs familles en vendant des pierres et du sable ramassés dans la rue. Les gens vivent dans ces conditions dans tout le pays. C’est inhumain.
« S’il vous plaît, au nom de tous les Syriens, mettez fin à ce bain de sang. »
J’ai un message à adresser aux dirigeants des puissances mondiales : s’il vous plaît, au nom de tous les Syriens, mettez fin à ce bain de sang. Mettez fin à la guerre.
J’espère pouvoir retrouver ma maison un jour. Je veux redevenir professeur. Je veux que ma fille reçoive une bonne éducation et puisse vivre dans sa ville natale. Je rêve d’un pays où les infrastructures ne sont pas détruites par la guerre, où la population a les moyens de vivre, d’un pays où l’on peut vivre en paix et en liberté.
*Les prénoms ont été modifiés pour protéger la sécurité de nos partenaires.
Nous avons déjà soutenu 1,5 million de personnes. Vous pouvez nous aider à poursuivre notre action.
CARE et ses partenaires ont déjà fourni une aide humanitaire à plus d'1,5 million de personnes : populations en Syrie, réfugiés syriens ou communautés hôtes des pays voisins comme la Jordanie ou le Liban.