Sensibiliser pour combattre les fausses croyances et les préjugés sexistes
« Quand j'ai eu mes premières règles, je n'ai pas eu le droit de voir des hommes ou des garçons pendant plus de 10 jours. Je n'ai pas non plus eu le droit d'aller dans la cuisine. »
Lalit, 63 ans
Les menstruations sont encore trop souvent considérées comme un sujet tabou. Au Népal où vit Lalit, les femmes sont considérées comme impures lorsqu’elles ont leurs règles.
À ces interdits s’ajoutent les discriminations sexistes quotidiennes qui empêchent les filles de construire leur avenir : s’il y a désormais autant de filles que de garçons à l’école primaire dans le monde, tout change à la puberté. Les filles sont encore trop souvent obligées d’abandonner l’école. Parmi les raisons, les clichés et la culture du silence entourant la puberté des femmes.
« La stigmatisation et les tabous entourant l’hygiène menstruelle empêchent les adolescentes de vivre leurs règles avec confiance et dignité », explique Zeynab, en Somalie.
Quelles solutions pour combattre le tabou des règles et défendre les droits des filles ?
- Dans plusieurs pays, des ateliers de sensibilisation à l’hygiène menstruelle mis en place par l’association CARE ont permis aux adolescentes et aux femmes d’en apprendre plus sur ce phénomène naturel. « Ces séances favorisent la prise de conscience, l’autonomisation et un sentiment de fierté envers leur corps« , témoigne Halimo en Somalie.
- La création de “clubs de filles”. Ces jeunes ambassadrices sensibilisées par CARE au sujet des règles et de l’hygiène menstruelle vont à leur tour pouvoir partager leurs connaissances avec d’autres filles de leur entourage.
Grâce à ces moments d’échanges, les filles s’affirment peu à peu et ont un droit de parole au sein de leurs communautés ! Une véritable révolution, alors qu’elles sont traditionnellement exclues des discussions et de la prise de décision communautaires.
« Depuis que je suis devenue une des filles leadeuses, j'ai grandi. C'est un avantage en tant que fille de connaître tous les enjeux liés à l'égalité. »
Une participante aux clubs de filles à Madagascar
Soutenir l'accès à l'hygiène menstruelle et à l'eau face aux risques pour la santé des femmes
Le manque d’informations sur les pratiques d’hygiène menstruelle peut avoir de graves conséquences sur la santé des femmes.
« J’avais l’habitude de sécher les sous-vêtements que je portais pendant mes règles sous un châle, parce que j’avais honte que les autres les voient », explique Radhika, 35 ans, au Népal.
Cette habitude favorisait le développement d’infections urinaires dues à l’humidité des sous-vêtements.
Les filles et les femmes n’ont également pas accès aux infrastructures (eau, lavabos, toilettes) pour leur permettre de vivre leurs règles sereinement, notamment dans les écoles.
« Le manque de toilettes et d'accès à l'eau ajoute une difficulté supplémentaire aux filles. Nous traversons nos règles dans un réel inconfort. »
Khadro en Somalie
Alors, quelles solutions pour mettre fin à la précarité menstruelle ?
- Dans plusieurs pays, la construction d’installations sanitaires adaptées par les équipes de CARE permet aux femmes aux filles de gérer leur cycle menstruel de manière sereine. Résultats ? Elles peuvent continuer à aller à l’école ou au travail, assurant ainsi leur futur et leur indépendance financière !
- Le partage de conseils de santé et d’informations concernant l’hygiène menstruelle via des formations dédiées pour les femmes et les filles.
« Avant la formation CARE, je changeais ma serviette hygiénique toutes les 12 heures. Maintenant, je sais que la garder 6 heures est un maximum ! »
Rashmi Ghimire, 26 ans, soutenue par CARE au Népal
- Le soutien à la fabrication locale de serviettes hygiéniques en tissu réutilisables. Ces protections périodiques durables permettent aux femmes de dépenser moins d’argent et d’utiliser des produits sains, écologiques et économiques.
« [Grâce à ces protections] les femmes et les filles ont une meilleure estime d’elles-mêmes et se sentent mieux mentalement et physiquement « , affirme Shukri en Somalie.
Faites un don contre le tabou des règles
Depuis plus de 75 ans, les équipes de l’association CARE luttent contre toutes les formes d’inégalités à travers le monde. Chaque année, ce sont des millions de vies changées grâce à vous. Dans tous nos pays d’intervention, notre action est globale pour mettre fin au tabou des règles : sensibilisation, accès à des produits sains, écologiques et économiques, lutte contre la pauvreté.
Sans vos dons, rien ne serait possible. Rejoignez-nous !
40 €
10 € après réduction fiscale
Vous fournissez par exemple à 10 filles des protections périodiques réutilisables à Madagascar.
275 €
70 € après réduction fiscale
Vous contribuez par exemple à former une couturière à la fabrication de serviettes réutilisables.
1800 €
450 € après réduction fiscale
Vous contribuez par exemple à la construction de toilettes et d'un accès à l'eau dans les écoles.
L'action de CARE contre le tabou des règles
Une femme a ses règles en moyenne entre 2 555 et 3000 jours dans sa vie, soit plus de 8 ans au total ! Pourtant, le tabou des règles est l’une des formes de discriminations les plus répandues dans le monde. Pour de trop de femmes et de filles, avoir ses règles peut être synonyme de précarité, de honte, de risques pour la santé, ou même de déscolarisation.
Grâce à ses 75 années d’expertise, l’ONG CARE lutte contre la précarité menstruelle et pour les droits des femmes et des filles via plusieurs actions durables :
- Sensibilisation des femmes, des filles, mais aussi des hommes au sujet des menstruations et à l’hygiène menstruelle.
- Lutte contre la précarité menstruelle : distribution de protections et formation à la fabrication de protections périodiques réutilisables.
- Construction de toilettes et de points d’eau dans les villages et les écoles afin de permettre aux femmes et aux filles de vivre leurs règles dignement.
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