Le tabou des règles concerne toutes les femmes
Pour celles et ceux qui vous découvrent aujourd’hui, comment définiriez-vous votre travail artistique ?
Cécile : « Mes illustrations parlent d’acceptation de soi et de célébrer la diversité des corps et l’imperfection dans la vie quotidienne. »
Avez-vous déjà vécu ou été témoin du tabou des règles dans votre vie personnelle ?
« Bien sûr ! Surtout adolescente, je demandais tout le temps à mes copines « j’ai une tâche ? », en ayant peur toute la journée d’avoir une fuite, d’aller vérifier aux toilettes si tout allait bien.
Je me rappelle des garçons qui ricanaient en se moquant des filles qui les avaient. J’ai taché une fois une chaise pendant mes études (j’ai attendu que tout le monde sorte pour m’enfuir) et c’était une honte profonde. Je chuchotais pour demander à ma mère si elle avait acheté des serviettes hygiéniques pour que mon père ne m’entende pas. Je me sentais « sale » et « dégoûtante » quand je les avais. »
Rejoindre la communauté CARE pour briser le tabou
Aviez-vous connaissance des impacts du tabou des règles dans le monde ? Qu'avez-vous appris en faisant cette collaboration ?
« J’avais entendu parler des femmes exclues de la maison pendant leurs règles, et j’ai été choquée de voir à quel point ce tabou pouvait être dangereux pour leur santé.
Mais ce qui m’a le plus marquée, c’est d’apprendre que des filles arrêtaient leurs études quand elles avaient leurs règles. C’est vraiment dramatique et très triste. Surtout quand on sait à quel point notre monde a besoin que toutes les filles aient accès à l’éducation. »
Lire aussi : 3 illustratrices brisent le tabou des règles, avec l’association CARE France !
Pourquoi avez-vous voulu participer à cette opération et quel est le message que vous voulez faire passer à travers la diffusion de ces dessins ?
« J’aime dessiner sur les tabous et j’ai déjà dessiné plusieurs fois sur les règles dans le passé. Cela fait partie de notre quotidien, et il me parait normal d’en parler comme c’est une chose naturelle. Je pensais surtout aux adolescents lors de la création de mes dessins.
J'aimerais que les jeunes filles n'aient plus honte d'en parler ni de les avoir, en ne redoutant plus la tache sur les fesses !
« Et que les règles ne soient plus source de moquerie ou de dégoût chez les jeunes hommes. D’où la nécessité de leur en parler à eux aussi.
Quand on voit les conséquences néfastes qu’une chose aussi naturelle peut causer dans certains pays, que ce soit l’arrêt des études, l’exclusion ou les risques pour la santé, on voit que CARE joue un rôle fondamental pour aider ces femmes à prendre soin d’elles et vivre une vie meilleure en défendant leurs droits. Je suis donc très heureuse d’avoir pu collaborer avec CARE pour les aider à briser le tabou des règles. »
#RespectezNosRègles : rejoignez-nous sur Instagram
Des collaborations inédites, des illustrations drôles sur les réseaux sociaux, des vidéos interpellantes, des témoignages poignants… Retrouvez-nous le 28 mai à l’occasion de la Journée mondiale pour l’hygiène menstruelle pour une grande action de sensibilisation en France contre le tabou des règles !
Les dessinatrices Margaux Motin, Cécile Dormeau et Hina Hundt s’engagent notamment avec des illustrations inédites. Objectif : dénoncer les inégalités liées aux menstruations avec CARE ! Rendez-vous sur notre compte Instagram pour nous mobiliser ensemble.
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