Sumati, une jeune agricultrice de 21 ans, fait partie de la communauté Adivasi, une caste marginalisée en Inde. A cause du changement climatique, Sumati et sa communauté manquent de ressources en eau. Elle explique comment, grâce à l’appui de CARE, elle aide les femmes de sa communauté à améliorer leurs accès aux ressources, à s’adapter et à renforcer leurs capacités décisionnelles.
Le manque d’eau impacte l’agriculture
« Je m’appelle Sumati, je vis dans l’Etat de Chhattisgarh en Inde. Je suis membre de la communauté Adivasi, un peuple indigène marginalisé dans mon pays.
Les ressources alimentaires et financières de ma communauté dépendent essentiellement de nos petites productions agricoles.
Depuis les années 1990, nos réserves en eau diminuent régulièrement avec la baisse des précipitations. Les moussons sont de plus en plus variables.
Du coup, nous avons du changer nos pratiques agricoles pour consommer le moins d’eau possible. Maintenant nous sommes en monoculture. Cela contraint beaucoup d’entre nous à migrer de manière saisonnière pour trouver du travail et de quoi se nourrir.
Améliorer l’accès des femmes aux ressources
Dans le cadre d’un projet d’adaptation au changement climatique mis en place par CARE, j’ai eu l’opportunité de me former et de devenir animatrice communautaire.
A mon tour, je suis maintenant chargée de former les femmes et les filles de mon village autour des questions liées aux ressources en eau. Nous réfléchissons ensemble à des manières d’adapter nos moyens de subsistance.
Renforcer les capacités décisionnelles des femmes
Ce projet vise aussi à renforcer les capacités et la confiance des femmes Adivasi, car nous sommes souvent victimes de préjugés sexistes. C’est pourquoi je les informe sur leurs droits et les sensibilise aux questions de gouvernance locale. Nous sommes tous affectés par le changement climatique, il est donc normal que les femmes participent aussi aux processus de décisions.
En parallèle, je suis des cours par correspondance. Je suis actuellement en seconde année d’université. C’est très rare pour une femme de ma communauté ! »