Aider en Ukraine malgré les dangers

« La chose la plus importante est de ne pas paniquer », dit Maria.

Comme 14 autres personnes – tous ancients étudiants à Lviv devenus travailleurs humanitaires à cause de la guerre – Maria prend sa voiture chaque jour. Elle évacue des familles ukrainiennes vers la Pologne et au retour ramène des articles d’aide avec le soutien de CARE : nourriture, eau potable, médicaments, produits d’hygiène… Cette aide est ensuite distribuée dans les régions frappées par les combats, coupées de tout approvisionnement.

« C’est la nourriture la priorité. 90 % des commerces dans les zones de combats sont fermés. Les gens ont faim. À Mykolaiv, il n’y a aussi plus d’eau potable. Au début, nous n’avions que quelques bouteilles d’eau avec nous, maintenant nous apportons des filtres et la voiture est toujours pleine d’eau », décrit Maria.

« C’est terrifiant quand des missiles volent dans votre direction. »

 

Bohdan fait lui aussi partie de ce groupe. Au début, il ne portait pas de gilet pare-balles, car il les trouvait lourds et inconfortables. Mais face au danger, cela a rapidement changé. « Une fois, un avion militaire volait très bas au-dessus de nous. Puis une usine à côté de nous a explosé. C’est terrifiant quand des roquettes volent dans votre direction. » Mais même si c’est très dangereux, Bohdan ne dit jamais non à une de ces missions. « Je vois des gens qui ont fui, obliger de vivre dans les stations de métro, j’entends ce que les déplacés nous racontent sur la guerre. Je ne peux pas rester à l’écart. »

Equipe humanitaire pour apporter une aide d'urgence aux familles touchées par la guerre en Urkaine

Loger les déplacés qui fuient les combats

Des écoles, des stades, des usines, des gymnases et des bureaux. Tous les bâtiments peuvent servir d’abris. Pour accueillir les 6,6 millions de personnes déplacées et héberger les 6,4 millions de personnes qui sont passées par l’Ukraine occidentale avant de fuir dans les pays voisins, il faut faire preuve de solidarité et de créativité. Il faut trouver suffisamment de place pour tout le monde.

« Au début, de nombreux abris ont été installés à la hâte. Les gens dormaient sur le sol », se souvient Victoria, 32 ans, responsable d’un refuge ouvert en mars à Lviv. « Nous avons eu la chance de trouver des meubles très tôt : des lits et des armoires. Nous voulions rendre l’endroit le plus confortable possible. »

 Le refuge dispose désormais de deux grands dortoirs et de plusieurs chambres. Environ 2 000 personnes, dont un tiers d’enfant, y sont déjà passées. Beaucoup sont restées quelques jours ou une semaine, puis sont reparties pour fuir dans les pays voisins.

Son refuge, comme celui de Leona, a un règlement particulier : il accepte les animaux de compagnie, au contraire de beaucoup d’autres refuges. Pour ces familles qui ont fui des zones de combats, c’est un peu de réconfort. C’est le cas de la famille de Daria, 30 ans, mère de trois enfants. « Nous sommes heureux d’avoir pu amener nos chiens Motia et Misha. »

Un abri pour accueillir les familles déplacées par la guerre en Ukraine

« C'est difficile de dire non à quelqu'un mais nous n'avons plus de lits »

Leona, 57 ans, est originaire de la région de Donezk et a elle-même fui les combats avec sa fille. Elle dirige maintenant un autre refuge soutenu par CARE à Ivano-Frankivsk. Elle y accueille jusqu’à 76 personnes, mais cela ne suffit pas. « C’est difficile de dire non à quelqu’un qui vient d’arriver après avoir fui. Mais nous n’avons plus de lits pour le moment », explique Leona.

Un des refuges soutenus par l'association CARE en Ukraine

 

C’est pourquoi un bâtiment supplémentaire est en train d’être construit et isolé en prévision du prochain hiver. Il pourra accueillir 40 personnes, 40 nouveaux lits qui sont déjà réservés tellement les besoins sont importants. Avec le soutien de CARE et de notre partenaire local, l’association Vostock-SOS, ces nouveaux espaces seront équipés de lits, de matelas, de chaises, de tables, d’armoires, de machines à laver, de bouilloires, de serviettes et de linge de lit. « C’est une aide précieuse. De nombreux refuges ferment actuellement, car ils ont besoin de récupérer l’espace, [comme les écoles qui veulent rouvrir] et les résidents sont mis à la porte. Mais ici, ils pourront rester pour l’hiver », explique Leona.

UKRAINE

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CARE et ses partenaires (des associations locales) ont déjà aidé plus de 466 000 personnes affectées par la crise, en Ukraine et dans les pays qui accueillent des réfugiés (Pologne, Roumanie, Géorgie et Allemagne). Notre priorité est d’apporter une aide d’urgence pour répondre aux besoins immédiats des familles affectées par les combats :

  • nourriture et eau,
  • kits d’hygiène,
  • aide financière,
  • soins de santé, médicaments
  • et un soutien psychosocial. 

© CARE

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