L'archipel du Vanuatu a été frappé vendredi soir par un cyclone dévastateur. Cette catastrophe naturelle pourrait être la pire de l'histoire du Pacifique, selon les Nations Unies.
Quelle est la situation au Vanuatu ?
Les dégâts matériels sont considérables. Près de 85% des habitations de la capitale ont été endommagées par des vents de 320km/h. De nombreuses provinces de cet archipel, composé de 83 îles, sont toujours isolées.
« Dans la capitale Port-Vila, les gens s'attaquent au nettoyage et retournent sur les marchés mais nous n'avons toujours aucun contact avec les autres provinces », raconte Tom Perry qui a rejoint en urgence les équipes de CARE au Vanuatu. « C'est un motif de profonde inquiétude car personne ne peut réellement dire quelle est la situation mais nous savons que le Sud est resté dans l'œil du cyclone pendant des heures. »
Le Vanuatu est l'un des pays les plus pauvres dans le monde. Le passage du cyclone Pam lui a fait perdre des années de développement économique, selon le président de l'archipel.
Quelle est l'action de CARE ?
Les équipes de CARE mettent en place une réponse d'urgence et restent en alerte alors qu'un autre cyclone pourrait toucher le Vanuatu ce mercredi.
CARE va distribuer des kits d'hygiène dans les centres d'évacuation de la capitale, dans les prochaines heures. Nos équipes vont également se rendre dans la province de Tafea (32 000 habitants) pour fournir une aide alimentaire et sanitaire.
Des équipes ont aussi été déployées dans l'île éloignée de Tanna afin de procéder à l'évaluation de la situation.
Y-a-t-il un lien avec le changement climatique ?
« Il y a une relation entre la température de la mer et la génération de tels cyclones », a rappelé le vice-président du GIEC.
9 catastrophes naturelles sur 10 sont liées au climat. Le réchauffement de la planète renforce la fréquence et la puissance de ces phénomènes.
Les équipes de CARE participent actuellement à la conférence de l'ONU Sendai (Japon) qui doit aboutir à un nouvel accord intergouvernemental sur la réduction des risques liés aux catastrophes pour ces 15 prochaines années.
« Nous ne devons plus nous contenter de réagir à la mort, aux dégâts et à la souffrance. Nous devons agir en amont pour empêcher de nouvelles tragédies. Aujourd'hui, seulement 0,4% de l'aide internationale est dédiée à la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles. Il faut des financements complémentaires et des politiques de prévention efficaces afin de réduire l'impact des catastrophes », rappelle Guillaume Devars qui représente l'ONG CARE France à la conférence de Sendai.