166 000 personnes, dont 82 000 enfants, ont été affectées par le cyclone Pam qui a ravagé l'archipel du Vanuatu le 13 mars 2015. Le gouvernement craint une pénurie alimentaire. CARE a mobilisé ses équipes en urgence pour venir en aide aux populations.
75 000 personnes n'ont plus de maison
« Nous pouvions entendre les immeubles s'effondrer. Nous utilisions nos vêtements pour éponger l'eau. Personne ne pouvait sortir, c'était terrifiant », témoigne Latapuri Jacob qui vit sur l'île d'Efate.
15 000 maisons ont été détruites ou endommagées par le passage du cyclone Pam, dont 85% des habitations de la capitale.
Certains habitants commencent également à reconstruire leur maison. Ils ont besoin de clous et d'autres matériaux de base.
CARE soutient 2 590 familles et contribue à la réparation de 1 550 maison. 1 000 kits de reconstruction ont été distribués dans les provinces de Tafea, Erromango et Aniwa.
90% des cultures agricoles ont été détruites
« Nous n'avons plus que trois jours de réserve de nourriture », s'alerte Tom, qui vit près du Mont Yasur sur l'île de Tanna.
« Nous faisons ce que nous pouvons pour trouver de la nourriture, mais tout a été détruit. Il nous faut des légumes », déclare Pénélope qui vit sur l'île de Tanna.
Le Vanuatu craint une pénurie alimentaire.
Les cultures de tubercules, qui constituent une part essentielle de l'alimentation locale, ont été gravement endommagées. L'impact sur le secteur agricole est considérable et les moyens de subsistance ont été mis en péril, affectant la majeure partie de la population. Davantage de semences et d'outils sont nécessaires pour pallier la pénurie des stocks disponibles, notamment des concombres, des haricots et des courges.
CARE a commencé des distributions de nourriture dès le 23 mars. 900 familles ont bénéficié de ces distributions dans la province de Tafea.
110 000 personnes n'ont pas d'eau potable
« Le vent était terrifiant. Nous nous sommes réfugiés dans l'école du village. J'ai vu le toit de ma maison se soulever. Il volait comme un oiseau, avant de s'effondrer 100 mètres plus loin. À présent, il ne reste plus que le sol. Nous n'avons pas d'eau. La pompe a été souillée par les débris », raconte Robert Yamul, père de six enfants, qui vit sur l'île de Tanna.
La priorité est aujourd'hui de réparer les points d'eau existants et de distribuer des kits d'hygiène pour éviter la propagation de maladies.
Le réseau d'eau potable reste un problème sur l'île en raison de la pénurie des sources d'eau et du manque de fiabilité des réseaux de collecte de pluie.
CARE prévoit de réparer le réseau d'eau communautaire de 24 communautés dans la province de Tafea. CARE a également distribué 2 000 kits d'hygiène à Tanna et Erromango et promeut les mesures d'hygiène essentielles.
La réponse à l'urgence
La réponse à l'urgence est complexe. Les communications restent difficiles, beaucoup de routes et les ponts ont été détruits.
L'ONU a lancé un appel de 29,9 millions de dollars USD pour soutenir l'archipel. Seuls 6,4 millions ont pour l'instant été promis par la communauté internationale.
L'action de CARE
CARE travaille au Vanuatu depuis 2008. Malgré la destruction de nos locaux, les équipes de CARE ont fourni une première aide d'urgence à travers des programmes de distribution de nourriture, d'abri, d'hygiène et d'assainissement.
CONTACT MEDIA
Contactez Laury-Anne Bellessa, bellessa@carefrance.org, + 33 (0) 1 53 19 89 92